De quoi ça parle ?
Chef de la police locale, Jo prend en charge une fillette amnésique qui a été retrouvée près d'un lieu où un mystérieux accident s'est produit. Pour résoudre cette affaire, il lui faut absolument découvrir l'identité de cette petite fille. Ce qu'elle découvrira sera bien au-delà de toute compréhension...
Diffusée tous les mercredis soirs sur TF1. 13 épisodes vus sur 13.
à quoi ça ressemble ?
C'est avec qui ?
L'héroïne d'Emergence, Jo Evans, est incarnée par Allison Tolman, révélée dans la première saison de Fargo en 2014, puis vue dans Good Girls et Castle Rock, ainsi que le petit bijou méconnu Downward Dog. Elle donne la réplique à la jeune Alexa Swinton, apparue dans la saison 1 de Manifest et dans Billions. Dans le rôle de son ex-mari, on retrouve Donald Faison, le Turk de la comédie Scrubs, et dans celui de son père le vétéran Clancy Brown, célèbre pour ses rôles dans Les évadés et Starship Troopers, entre autres. Les sériephiles auront également le plaisir de retrouver Owain Yeoman, qui incarnait Rigsby dans Mentalist, et Terry O'Quinn, le Locke de Lost, pour une poignée d'épisodes.
ça vaut le coup d'oeil ?
Après le succès surprise de Manifest sur TF1 l'an dernier, où un avion ne s'écrasait pas mais disparassait, les séries dites "high-concept' à la Lost, nimbées de mystères et posant des tas de questions à des téléspectateurs mi-amusés mi-agacés, semblent revenir à la mode. Emergence en est un exemple réussi, ambitieux mais pas prétentieux, qui choisit de privilégier l'humain et la famille aux multiples rebondissements, bien qu'elle n'en manque pas tout au long de ses 13 épisodes haletants. Une sorte de Terminator tout public plus addictif qu'on ne l'aurait parié sur le papier.
Le charme initial de la série repose en majeure partie sur son héroïne ultra-attachante et parfaitement incarnée par Allison Tolman en femme ordinaire plongée au coeur d'événements extraordinaires. L'actrice ne répond pas aux canons de beauté habituels des premiers rôles de séries télévisées et ça fait un bien fou. Jo est une shérif au grand coeur pas banale, qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui ne manque pas d'humour et de répartie, et qui parvient à créer une alchimie instantanée avec tous les hommes qu'elle croise sur sa route. Car il ne faut pas négliger la dimension romantique d'Emergence. On se surprend rapidement à espérer qu'elle retourne avec son ex-mari... à moins qu'on ne préfère qu'elle tombe dans les bras du journaliste qui la suit partout... et pourquoi pas avec cet agent du FBI qui va venir bouleverser le cours de l'enquête ?
Par ailleurs, la relation de confiance qui s'instaure entre Jo et la petite Piper est touchante à suivre, autant qu'elle est perturbante au fur et à mesure des révélations. C'est souvent dans les scènes d'intimité familiale, chaleureuses, enjouées et jamais niaises, que la série marque le plus de points. Ses personnages ne sont pas des machines à mystères et à intrigues, ils sont vivants, empathiques, ils existent en toute simplicité. L'autre point fort, au-delà des effets-spéciaux réussis, des réponses qui ne tardent pas à arriver et du rythme soutenu des épisodes, c'est l'atmopshère de petite ville côtière, charmante et étrange, où l'on prend plaisir à se retrouver semaine après semaine. Emergence sait où elle va et sait ce qu'elle est : de la science-fiction pour petits et grands sans prétention. Pas étonnant qu'elle soit produite par Disney !