Membre du jury de la 27e édition du festival de Gérardmer, Christophe Gans a longuement répondu à nos questions lorsque nous l'avons rencontré vendredi 31 janvier. L'occasion pour le cinéaste de s'épencher un peu sur ses futurs projets, dont on espère au passage qu'ils se concrétiseront bel et bien, tant l'intéressé cumule pas mal de projets avortés ces dernières années, dont son adaptation des (més)aventures de Corto Maltese, dont nous parlions ici en juin 2019.
Gans nous a ainsi révélé, en exclusivité d'ailleurs, qu'il travaillait activement à mettre sur pied une nouvelle adaptation de la licence vidéoludique Silent Hill, mais aussi une autre adaptation, toujours issue d'une licence vidéoludique, baptisée Project Zero. Une série de cinq opus née en 2001, ancrée dans le Survival Horror, et centrée autour du folklore japonais, des fantômes, de l'exorcisme et des rituels shinto.
"J’ai deux projets de films d’horreur avec Victor Hadida. Je travaille sur l’adaptation du jeu vidéo Project Zero. Le film se passera au Japon. Je ne veux surtout pas déraciner le jeu par rapport à son cadre de maison hantée japonaise. Et on travaille également sur un nouveau Silent Hill. Le projet sera toujours ancré dans cette ambiance de petite ville américaine, ravagée par le puritanisme. Je pense qu’il est temps d’en faire un nouveau". Gans en profite d'ailleurs au passage pour tacler la suite, Silent Hill : Revelation, sortie en 2012 : "Honnêtement ? Je ne l’ai jamais vu. Je devais la réaliser, mais lorsque j’ai compris que les producteurs souhaitaient faire du film une sorte de Resident Evil, j’ai refusé. Je voulais rester fidèle à mon orthodoxie. [...] Malheureusement pour la suite de Silent Hill, le verdict du public a été brutal, donc encore une fois, aucun regret (rires)".
Sorti il y a 14 ans, en avril 2006, Silent Hill fait incontestablement parti du haut du panier des adaptations; pour ne pas dire sans doute LA meilleure adaptation jamais réalisée à ce jour, même si elle n'est pas exempt de défauts. Le film de Christophe Gans avait en son temps récolté environ 100 millions de dollars au BO, pour une mise d'environ 45-50 millions $. Un jolie petit succès, à défaut d'être un triomphe. En 2016, nous sommes d'ailleurs longuement revenu sur le film, à l'occasion des dix ans de la sortie du film.