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    The Witcher sur Netflix : que vaut la série événement avec Henry Cavill ?
    Thomas Desroches
    Thomas Desroches
    -Journaliste
    Les yeux rivés sur l’écran et la tête dans les magazines, Thomas Desroches se nourrit de films en tout genre dès son plus jeune âge. Il aime le cinéma engagé, extrême, horrifique, les documentaires et partage sa passion sur le podcast d'AlloCiné.

    Avec "The Witcher", disponible dès le 20 décembre, Netflix espère marcher dans les pas de "Game of Thrones". À l'écran, Henry Cavill incarne Geralt de Riv, le héros de cette série adaptée d'une saga littéraire.

    Netflix

    DE QUOI ÇA PARLE ?

    Geralt de Riv est un Sorceleur, un sorcier doté de pouvoirs et capable de tuer des monstres mutants grâce à une épée en argent. Il est aussi l'un des derniers de sa lignée. Dans un monde appelé le Continent et peuplé d'elfes, de créatures, de gnomes et d'humains, son destin croisera celui de la princesse Ciri et de la dangeureuse sorcière Yennefer de Vengerberg.

    The Witcher, créé par Lauren Schmidt Hissrich et avec Henry CavillFreya AllanAnya Chalotra...

    Disponible le 20 décembre sur Netflix - Épisodes vus : 5

    ÇA RESSEMBLE À QUOI ?

    C'EST AVEC QUI ?

    Il était le Superman de Zack Snyder ou encore un agent de la CIA face à Tom Cruise dans le sixième Mission : Impossible. Après deux rôles musclés, Henry Cavill se tourne vers l'heroic fantasy et incarne Geralt de Riv, le rôle-titre de cette nouvelle saga médievale et fantastique. Méconnaissable avec ses longs cheveux blancs, l'acteur donne la réplique à deux jeunes actrices. La première, Freya Allan, prête ses traits à la princesse Ciri et sera visible dans la mini-série La Guerre des Mondes (version BBC), diffusée le 30 décembre prochain sur TF1. La seconde, Anya Chalotra, joue la sorcière Yennefer et apparaîssait dans une autre série Netflix, Wanderlust, avec Toni Collette. Du côté des personnages secondaires, on retrouve le Britannique Joey Batey (The White Queen) en Jaskier, l'allié de Geralt, le comédien islandais Björn Hlynur Haraldsson (The Borgias) dans le rôle du guerrier Eist ou encore MyAnna Buring (Official Secrets), qui interprète Tissaia de Vries, la directrice de l'académie d'Aretuza.

    ÇA VAUT LE COUP D'ŒIL ?

    C'était l'un des événements télévisuels de l'année 2019 : en mai dernier, la série culte de la chaîne HBO, Game of Thrones, clôturait sa longue épopée avec une huitième saison. Désireux d'avoir sa propre saga médiévale dans l'espoir de créer un phénomène similaire, Netflix mise sur The Witcher. Le programme est l'adaptation d'une série de livres fantastiques écrite par l'auteur polonais Andrzej Sapkowski entre 1990 et 2013 et qui sera, dès 2007, transposée en plusieurs jeux vidéo. Créé par la showrunneuse Lauren Schmidt Hissrich (Umbrella Academy, Daredevil), ce nouveau feuilleton nous ouvre les portes d'un monde sombre, poisseux et qui pourrait séduire les fans du genre. On y retrouve tous les codes qui font la popularité de l'heroic fantasy : des créatures répugnantes, des scènes de batailles et un univers plutôt chargé, mais qui reste néanmoins accessible aux novices.

    La principale qualité de cette création Netflix se trouve dans le traitement des personnages féminins, notamment la princesse Ciri et Yennefer. Bien écrites et développées de manière intéressante, elles gagnent en profondeur grâce aux belles performances des deux actrices, Freya Allen et Anya Chalotra. Cette dernière apparaît dans la première partie de la série sous l'apparence d'une jeune femme bossue, martyrisée et rejetée par la société, qui se métamorphosera plus tard en sorcière puissante et d'une beauté ravageuse. Et après ?

    Netflix

    Hormis une poignée de plans esthétiquement réussis, que l'on doit au travail des chefs opérateurs Jean-Philippe Gossart et Gavin Struthers, et des combats à l'épée bien chorégraphiés, la série a peu de choses à offrir à son public. Henry Cavill, qui s'est beaucoup entraîné pour le rôle, profite de sa carrure imposante pour apporter un peu de crédibilité à son interprétation, mais il peine, malheureusement, à convaincre et livre un jeu sans nuance et sans aucune expression. L'intrigue ne parvient pas à passionner et malgré quelques scènes d'action qui viennent rythmer le récit, les épisodes sont trop bavards et souffrent d'une réalisation paresseuse, absolument pas digne d'une production de cette ampleur. La mise en scène ne propose aucune idée, se résumant à des plans fixes et des champs-contrechamps sans grande originalité. Difficile également de faire abstraction de la pauvreté des décors, surtout dans les séquences d'intérieur, où tout semble vide et faux. On notera, en revanche, des effets spéciaux plutôt convenables (surtout dans les plans de paysages) et une musique, signée Sonya Belousova et Giona Ostinelli, réussie.

    La showrunneuse Lauren Schmidt prévoit déjà d'étendre l'histoire sur sept saisons (la saison deux est déjà commandée), il ne reste donc plus qu'à espérer que la série s'améliore par la suite. Les téléspectateurs venus chercher un simple divertissement pour passer les fêtes y trouveront probablement leur compte, mais difficile de voir en The Witcher un digne successeur de Game of Thrones. Pour la relève, il faudra encore attendre.

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