On ne présente plus guère Al Pacino, légende vivante du cinéma, dont la carrière est émaillée de nombreux chefs-d'oeuvre absolus du 7e art, entre la saga du Parrain, Serpico, Un après-midi de chien, Scarface... Et une des têtes d'affiche de The Irishman, sous les traits du chef syndicaliste véreux Jimmy Hoffa, face à Joe Pesci et Robert de Niro, formé comme lui à l'Actors Studio.
Mais si la carrière de Pacino a connu de nombreux hauts, il y a bien entendu de vraies casseroles, à l'image de Amours troubles, Two For The Money, 88 minutes, Jack et Julie, La loi et l'ordre... Dans une interview accordée à la version US du magazine GQ, faite dans le cadre promotionnel de The Irishman, le comédien s'est exprimé sur ses errements en matière de choix de (mauvais) films, qu'il accepte pour une raison bien précise.
"Vous savez quoi ? Je crois que je suis tombé dans une mauvaise habitude. Je pense que je deviens un peu pervers. Je veux faire des films qui ne sont pas très bons, et essayer de les rendre meilleurs. Et ca, ça devient mon challenge. Je ne pense pas que j'y vais en pensant que ca ne sera pas bon, mais c'est comme ce que vient de dire Bob [de Niro] : parfois ils vous offrent de l'argent pour faire quelque chose qui n'est pas acceptable ou convenable. Et vous y pensez. Et quelque part en vous, vous savez que ca va être mauvais. Mais vous pouvez aussi vous dire "Non. Je vais faire en sorte de rendre ça mieux". Vous passez beaucoup de temps dessus, faites toutes ces choses, et vous vous demandez si vous pouvez hisser ce film à un niveau médiocre [au lieu de nul]; c'est quelque chose d'excitant. C'est une impulsion, un coup de tête, qu'il faut que je mette de côté à présent".
Ci-dessous, la dernière bande-annonce de "The Irishman", attendu le 27 novembre sur Netflix.