Ce week-end, le jury du Festival de Venise remettrait son Grand Prix au film J’accuse, récit de l’affaire Dreyfus par le cinéaste franco-polonais Roman Polanski. Ce dernier n’était toutefois pas présent à la Mostra pour recevoir son trophée, puisque toujours sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis il y a plus de quarante ans après que le réalisateur ait été accusé de viol par Samantha Jane Geimer, âgée de 13 ans au moment des faits.
Depuis, l’affaire n’a cessé de connaître des rebondissements. En 1993, la jeune femme attaque en justice le cinéaste ; Polanski est alors condamné à dédommager la jeune femme de 500 000 dollars et de se soumettre à une clause de confidentialité. Vingt-six ans plus tard en 2009, le réalisateur était assigné à résidence à Gstaad pendant plusieurs mois avant que la justice suisse ne décide finalement de ne pas l’extrader vers l’Amérique. A sa libération, Polanski et Samatha Geimer ont alors entamé une correspondance après que le cinéaste a adressé à sa victime une lettre d’excuses.
Dans les heures qui ont suivi le triomphe de Polanski à la Mostra de Venise, Samantha Jane Geimer a donc publié un message demandant aux détracteurs du cinéaste d’arrêter de parler en son nom, "s’excusant" même auprès de ce dernier que "la corruption qui règne au sein de la cour de justice de Los Angeles" soit toujours d’actualité.
Rappelons qu'en marge du mouvement Me Too, plusieurs autres femmes ont également accusé Roman Polanski d'agression sexuelle.