Il y a dix ans jour pour jour, John Hughes, le "pape de la comédie pour ados" succombait à une crise cardiaque, laissant orphelins toute une génération de spectateurs ayant grandi avec ses films doux-amers qui auront marqué de leur empreinte le cinéma des années 80 : Breakfast Club, La Folle Journée de Ferris Bueller, Seize Bougies pour Sam… Quelques mois après sa disparition, plusieurs de ses acteurs emblématiques avaient d'ailleurs gagné la scène des Oscars pour lui rendre un hommage émouvant, salué par un tonnerre d’applaudissement du tout Hollywood.
L'hommage à John Hughes aux Oscars 2010 :
Car s’il est aujourd’hui célébré pour ses films célébrant l’adolescence sur fond de B.O. pop rock, John Hughes est avant tout – et même surtout – un incroyable dénicheur de talent, tant grâce aux films qu’il a réalisés que ceux qu’il a scénarisés ou simplement produits ; ainsi des talents mondialement connus tels que Robert Downey Jr. (Une créature de rêve), Molly Ringwald (Breakfast Club), Macaulay Culkin (Maman j’ai raté l’avion), Matthew Broderick (La Folle Journée de Ferris Bueller) ou encore Alec Baldwin (La vie en plus) lui doivent en effet leur carrière !
Célébré par les téléspectateurs des années 80, John Hughes est aujourd'hui vénéré par les générations de réalisateurs qui lui ont succédé. Dès le début des années 2000, des cinéastes tels que Kevin Smith se réclament de son influence, tandis que certains de ses films font l’objet d’hommages appuyés dans des séries phares comme Scrubs, Dawson et Community, dont le concept revisite par le biais d’adultes celui de Breakfast Club.
La mort du cinéaste en 2009 aurait pu faire tomber son œuvre dans l’oubli, mais il n’en a rien été puisqu’au contraire, l’héritage laissé par ses films inspire désormais les productions les plus prestigieuses de l’ère actuelle : ainsi Deadpool revisite la scène post-générique (bien avant celles du MCU !) de Ferris Bueller, tandis le réalisateur Jon Watts confiait s’être vu confier par les studios Marvel la charge de rebooter la licence Spider-Man en s’inspirant de l’esprit des productions John Hughes (les deux scénaristes du film, John Francis Daley et Jonathan Goldstein ont d’ailleurs réalisé en tandem un remake de son film Bonjour les vacances). A la télévision, on note également d’innombrables clins d’oeil à ses films dans la série Stranger Things qui situe son action dans les années 80.
Déjà une décennie que John Hughes nous a quittés, et paradoxalement, jamais l’oeuvre du cinéaste n’aura été aussi présente dans nos quotidiens. Preuve une nouvelle fois que dans le monde magique du 7ème art, les films sont - à l’inverse de leurs créateurs – bel et bien immortels.
The Big Fan Theory - Et si Ferris Bueller... n'existait pas ?