C’est une tradition. Chaque nouveau James Bond s’accompagne toujours une certaine excitation à l’idée d’en connaître le titre. Le nom de la future itération de l’agent le plus célèbre de la perfide albion est généralement communiqué lors de la présentation du film. Et pourtant cette année, rien. La distribution se révèle mais l’opus conserve son titre de travail : James Bond 25. Bug dans la matrice ou suspense renouvelé ? se demande-t-on.
Voilà 56 ans maintenant que formules poético-philosophiques et programmatiques se succèdent utilisant les verbes vivre, tuer ou mourir conjugués à toutes les sauces. De « mourir » il était à nouveau question dans une première proposition qui n’a finalement pas été retenue et laisse ce 25ème opus toujours sans titre. Alors que des rumeurs laissaient entendre que le futur James Bond s’appellerait Eclipse ou Shatterhand, celui qui est presque devenu officiel était tout autre : A Reason to Die (Une raison de mourir, en vf). Le site MI6, toujours bien informé quand il s’agit de l’agent 007, révèle que c’est la veille du lancement officiel que les producteurs et le studio ont convenu qu’il était « trop faible » et « pas assez Bond ».
Pourtant, ce titre n’aurait pas détonné dans la franchise. Le site MI6 rappelle qu’il aurait même pu être complété, en hommage à un passage d’Au Service de sa Majesté (le livre de Ian Fleming), donnant un : a reason to live, a reason to die. Mais jusqu’à présent, les Bond version Daniel Craig (Casino Royale, Quantum of Solace, Skyfall, 007 Spectre) n’ont jamais utilisé la trinité des trois verbes (vivre-tuer-mourir). Est ce un motif suffisant pour retoquer A reason to die ?
Découvrez notre épisode de Faux Raccord consacré à Casino Royale et Quantum of Solace :