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    Entre "transe" et "pornographie", Mektoub My Love - Intermezzo de Kechiche divise la Croisette avec passion
    Maximilien Pierrette
    Journaliste cinéma - Tombé dans le cinéma quand il était petit, et devenu accro aux séries, fait ses propres cascades et navigue entre époques et genres, de la SF à la comédie (musicale ou non) en passant par le fantastique et l’animation. Il décortique aussi l’actu geek et héroïque dans FanZone.

    Six ans après la Palme de "La Vie d'Adèle", Abdellatif Kechiche fait son retour dans la Compétition cannoise, avec la suite de "Mektoub My Love". Sans aucun doute le long métrage qui aura le plus divisé de cette 72ème édition.

    Pathé Distribution

    Mektoub My Love : Intermezzo d'Abdellatif Kechiche - Compétition - Sortie prochaine

    DE QUOI ÇA PARLE ?

    La fin de l’été approche, Amin et ses amis rencontrent Marie, une jeune étudiante parisienne.

    QU'EN PENSE LA PRESSE ?

    Renan Cros / CinemaTeaser : "Intermezzo aurait pu être une puissante petite forme, précise, délicate – une carte du tendre imperceptible où les mouvements du bassin épousent ceux du cœur. En l’état, sous cette forme tyrannique et finalement stérile, c’est un vague ersatz à Sète d’un film de Gaspar Noé. Surtout, on ne pardonnera pas à Kechiche la bêtise d’un regard qui n’a d’yeux que pour les corps féminins. Alors qu’on frôle parfois la coloscopie avec les actrices, le réalisateur coupe et recadre dès qu’il s’agit d’un homme. Un désir limité donc, affreusement normatif (on frémit devant une discussion vaseuse sur l’homosexualité comme choix), mû uniquement par la fonction érectile de son réalisateur." - Lire la critique complète

    Thierry Chèze / Première : "Avec Intermezzo, Kechiche va au bout de cette notion d’épuisement qui habite son cinéma depuis toujours (...) Alors oui, ce film sensoriel, ce film de transe tour à tour fascine, agace, ennuie, insupporte. Une fois, deux fois, dix fois, il donne envie de détourner le regard tant il nous place dans une position de voyeur malaisante. Et on se sent de trop face à la scène de sexe précitée qui nous sort du film (...) Bref, on vit Mektoub My Love - Intermezzo en mode courant alternatif." - Lire la critique complète

    Gribouillis terriblement macho qui prétend être un film (Hollywood Reporter)

    Véronique Cauhapé / Le Monde : "Abdellatif Kechiche assouvit pendant trois heures trente son obsession pour le corps féminin, laissant le spectateur hébété (...) Trois heures et demie, dont trois d’un ennui accablant. C’est ce à quoi nous a contraints le dernier long-métrage d’Abdellatif Kechiche, Mektoub My Love - Intermezzo, dont on ne saisit guère les raisons qui ont conduit à sa sélection à Cannes. Suite étirée à l’excès de Mektoub My Love - Canto Uno (...) le film retrouve le lieu, les personnages et les acteurs laissés dans le précédent opus, sans rien y apporter de nouveau." - Lire la critique complète

    Boyd van Hoeij / The Hollywood Reporter : "Ce qui va aussi être compliqué dans cette ère de #MeToo, c'est que le film consiste, en gros, en trois heures et quelques de fesses de femmes qui remuent, avec seulement quinze minutes de pause pour une scène de cunnilingus explicite que l'on ressent presque comme un soulagement (...) Le montage actuel (...) paraît informe et monotone, avec peut-être assez de matière narrative pour un intermezzo de vingt minutes mais pas ce gribouillis terriblement macho qui prétend être un film." - Lire la critique complète

    Guy Lodge / Variety : "L'épuisante seconde partie de la saga sur fond d'amours d'été d'Abdellatif Kechiche vise la sensualité symphonique, mais n'est qu'une succession de fausses notes (...) L'oeil de Kechiche dans Intermezzo, qu'il soit délicatement adapté aux cinquantes nuances de coups de soleil ou plein de vie sous les néons de la boîte de nuit, semble aussi affûté que dans ses meilleurs films. Mais à quoi sert ce regard désinhibé quand il y a aussi peu de substance concrète à observer. Il n'y a aucune vie dans cette provocation boursouflée et insignifiante, et encore moins de vraie joie au milieu de toutes cette fête : que du twerk et pas de jeu." - Lire la critique complète

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