AlloCiné : Si on revient en arrière, comment se sont décidés les changements de cette saison 9 ? Vous aviez, avec les auteurs, l’impression d’avoir fait le tour de certains personnages et de la précédente formule de la série ?
Rose Brandford Griffith, productrice : Clem continue de très bien marcher mais on s’est dit qu’il était temps de renouveler la série avant qu’elle ne s’use. C’est pour ça qu’on a proposé à TF1 de faire ce qu’ils ont tout de suite appelé un reboot, pour la moderniser après neuf ans d’existence. Et les auteurs en travaillant de nombreux mois sur ce qu’on appelle les arches se sont rendus compte que le personnage de Caro avait quasiment tout vécu. C’est-à-dire un cancer, l’alcoolisme, un burn-out, un divorce. Donc à partir de là on n’arrivait plus à trouver d'histoires à faire vivre au personnage. Et d’autre part on avait besoin d’avoir des ados au lycée car ça fait partie de l’ADN de Clem depuis le départ, qui est aujourd’hui encore une série très puissante sur les ménagères et les 15-35 ans. C’est la particularité de la série. Et puisqu'elle s'appelle Clem, on a voulu recentrer l’histoire sur Clem, qui est désormais une jeune femme et non plus une jeune fille. Une jeune adulte qui a eu la particularité d’être maman à 16 ans et qui maintenant est une maman de 30 ans avec un ado, ce qui est plutôt rare à cet âge-là. Il y a donc un vrai raisonnement derrière ce reboot.
Est-ce que c'était une volonté de Lucie Lucas de faire un saut dans le temps dans l'histoire afin de se rapprocher de son âge dans la vie et d’incarner un personnage plus adulte ?
Non, c'est une décision créative qui est venue de nous, mais Lucie Lucas a tout de suite été emballée à l’idée de jouer un personnage plus proche de son âge dans la vie, c'est vrai.
Philippe Warrin/Merlin Productions/TF1
Si on regarde les réactions des gens sur les réseaux sociaux, il semblerait que beaucoup de fidèles de la série se soient posés cette question en regardant le premier épisode de la saison 9 : pourquoi avoir fait mourir le personnage de Victoria Abril, alors qu’elle partait au Canada en fin de saison 8 et qu’elle aurait très bien pu y rester ?
Pour une raison très logique. On voulait démarrer ce reboot avec un élément déclencheur extrêmement fort. Et au lieu de reprendre la série six ans après sans justification, les auteurs, Caroline Franc et Bertrand Marzec, ont proposé cette idée qui consistait en un rebattage de cartes total où l’héroïne sort d’un coma de six ans. Nous avons tout de suite adoré cette idée, et TF1 aussi. Cela nous permettait d’avoir des enjeux dramatiques très forts, sous forme d’effet domino du réveil de Clem. Car lorsqu’elle se réveille elle se retrouve en décalage par rapport aux autres personnages. Mais à partir du moment où on mettait Clem au centre de l’intrigue et qu’on ne se focalisait plus sur sa mère, on s’est dit que c’était plutôt logique que Caro ne soit plus là et qu'elle soit morte dans l’accident.
Quel bilan tirez-vous des audiences des deux premiers épisodes diffusés lundi [qui ont réuni en moyenne 3,88 millions de téléspectateurs] ?
Nous sommes très contents car il faut savoir qu'il y a 4 millions de personnes en moins devant la télévision en mai par rapport à la même période l’an dernier et à la diffusion de la saison 8. Donc lorsque vous prenez cela en compte, on est très contents des audiences de lundi et on a même eu les félicitations de TF1. On a gagné 4 points sur les 15-34 ans, la courbe est formidable. Les gens sont venus et sont restés. On est donc hyper contents de cette première soirée de diffusion.
La saison 10, qui n’est pas encore commandée officiellement par TF1, a donc de fortes chances de se faire ?
En tout cas elle est en écriture. Il y a donc des chances pour qu’elle se fasse, oui, mais ça va évidemment dépendre des audiences des deux dernières soirées.
La bande-annonce des épisodes 3 et 4 de la saison 9 de Clem, diffusés ce lundi 20 mai sur TF1 :
