De quoi ça parle ?
Au coeur d'une apocalypse zombie, une mère est arrachée à sa fille. Elle commmence une longue aventure pour la retrouver à travers un monde hostile.
Black Summer (8x45 min.), créée par Karl Schaefer et John Hyams.
Avec Jaime King (Hart of Dixie), Justin Chu Cary, Kelsey Flower, Christine Lee, Gwynyth Walsh, ...
À quoi ça ressemble ?
Ça vaut le coup d'oeil ?
Après la très réussie Kingdom, qui donnait un réel coup de fouet au genre de la série de zombies, autant en termes de narration que d'esthétique, Netflix s'engouffre à nouveau dans la tendance post-The Walking Dead avec Black Summer, un drama apocalyptique en 8 épisodes qui est présenté comme un prequel - ou une "série cousine" - de Z Nation, qui se déroule avant les événements de cette dernière. Mais hormis la présence aux commandes de la même équipe créative et le fait qu'elle s'inscrive supposément dans le même univers (le "Black Summer" étant mentionné dans la série mère comme étant le moment où l'Enfer s'est abattu sur Terre au cours de l'apocalypse zombie), difficile de relier Black Summer à Z Nation puisqu'elles ne possèdent aucun personnage en commun et font preuve d'une différence de ton radicale. Ce qui n'est pas pour nous déplaire.
En effet, Z Nation, qui s'est achevée en décembre dernier après cinq saisons et était en quelque sorte la réponse de Syfy à The Walking Dead, s'inscrivait dans une ambiance entre drame et comédie qui virait souvent au grotesque et n'avait pas grand-chose d'intéressant à offrir. Ici, les scénaristes ont donc préféré adopter un ton ultra sérieux pour nous plonger littéralement en pleine apocalypse zombie et nous faire ressentir le plus frontalement possible ce que vivent ces hommes et ces femmes qui voient leur vie basculer et n'ont plus qu'un seul objectif : fuir pour survivre.
Netflix
Emmenée par Jaime King dans la peau d'une veuve qui tente de retrouver sa fille à tout prix, Black Summer ne brille pas vraiment pas les performances d'acteurs de ses comédiens (inconnus du grand public pour la plupart) mais parvient à distiller une vraie tension tout au long de ses 8 épisodes qui varient en durée de 45 à 20 minutes. Les créateurs Karl Schaefer et Craig Engler ont d'ailleurs fait le choix d'une série basée quasi exclusivement sur l'action, le gore, et le suspense, loin de la psychologie et des questions philosopho-existentialistes souvent barbantes de The Walking Dead. Ils ont probablement compris que les amateurs de films et de séries de zombies sont avant tout là pour voir du sang couler et se divertir et ne proposent, en résumé, que ça. Résultat, on ne s'ennuie (presque) jamais, mais ceux qui cherchent un peu de profondeur ou d'intelligence dans l'intrigue et dans le traitement des personnages seront déçus.
Aidée par une narration qui facilite le binge-watching et une structure qui découpe chaque épisode en segments, fonds noirs avec titres à l'appui, Black Summer peut donc se targuer d'être une série plutôt rythmée et divertissante, qui offre son lot d'adrénaline et d'attaques de zombies. Un certain réalisme bienvenu se dégage également de l'ensemble, qui rappelle bien plus l'ambiance d'un 28 jours plus tard que celle de Z Nation (les zombies assoiffés de sang étant plus proches de ceux du film de Danny Boyle que des limaces de Walking Dead). Mais Black Summer peine à s'imposer comme une vraie bonne série à cause de la place bien trop maigre qu'elle laisse aux personnages pour exister. Cependant, les amateurs du genre pas trop exigeants, en recherche d'une bonne dose de fun et de sensations fortes, devraient y trouver leur compte. Et ce n’est déjà pas si mal.