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    Le CNC publie une nouvelle étude sur la place des femmes dans l'industrie cinématographique

    A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, le CNC a publié une nouvelle étude sur la place des femmes dans l'industrie cinématographique audiovisuelles. Si l'on note une évolution favorable, les inégalités persistent.

    CNC

    Jeudi 7 mars, à la veille de la journée internationale des droits des femmes, le CNC, le centre national du cinéma et de l'image animée, a publié une étude faisant état de la place des femmes dans l'industrie cinématographique et audiovisuelle. Si l'on constate une évolution positive, on remarque aussi et surtout que les inégalités entre les hommes et les femmes persistent.

    23,3 % des films français réalisés par des femmes

    En dix ans, entre 2008 et 2017, le nombre de films de long métrage réalisés par des femmes a augmenté de 62,8%, pour atteindre 23,3%. 32,3 % des films de court métrage sont quant à eux réalisés par des femmes, un chiffre qui enregistre une baisse de 3,5 % depuis 2009. Le CNC identifie par ailleurs une nouvelle génération de cinéastes, en tête desquelles on retrouve Céline Sciamma, Claire Burger, Andréa Bescond, Julia Ducournau, Valérie DonzelliHélène Cattet ou Rebecca Zlotowski.

    Dans la production cinématographique de fiction, les femmes représentaient en 2016 43,2% des effectifs contre 40,8% en 2009. On note que les fonctions de scripte et assistante scripte, de coiffeuse et maquilleuse et de costumière et habilleuse sont toujours très majoritairement occupées par des femmes. Dans le domaine de l’exploitation cinématographique, les femmes sont majoritaires puisqu’elles composent 51,6%.

    Moins d'argent investi dans les films réalisés par des femmes

    En dix ans, le budget moyen des films d’initiative française réalisés par des femmes n'a augmenté que de 4,3% et il est inférieur de plus de 2 millions d'euros à celui des films réalisés par des hommes. 

    Le coût moyen de distribution de ces films est quant à lui inférieur de 34,4% à celui des films réalisés par des hommes, ceux mis en scène par des femmes étant sortis dans 118 salles en moyenne, contre 170 pour ceux mis en scène par des hommes.

    Côté box office, 17 films réalisés ou coréalisés par des femmes ont dépassé le million d’entrées. LOL de Lisa Azuelos (3,7 millions), La Rafle de Rose Bosch (2,9 millions) et Polisse de Maïwenn (2,4 millions) ont réalisé les meilleurs scores. 

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    Les femmes toujours moins bien payées que les hommes

    L'étude du CNC montre que les inégalités salariales entre les hommes et les femmes perdurent dans l'industrie. C'est ainsi qu'une réalisatrice de long métrage gagne en moyenne 42,3% d'argent en moins qu'un réalisateur. De même, le salaire horaire moyen des femmes dans les métiers de l’administration de production est de 38,9% inférieur à celui des hommes.

    Dans de très rares cas, la tendance est inversée et on s'aperçoit que l'écart est moins net. Par exemple, les scriptes sont payées en moyenne 18% de plus que leurs collègues du sexe opposé.

    On note que la différence de salaire est un peu moins accentuée dans la production audiovisuelle que dans la production cinématographique : les réalisatrices n'y sont payées "que" 30,7% de moins que les réalisateurs.

    Quid des autres pays européens ?

    En matière de parité, où se situe la France par rapport aux autres pays d'Europe ? Sur l'ensemble des 370 films réalisés par des femmes dans les neuf pays européens étudiés et sortis entre 2012 et 2017, 35,8% viennent de France.

    La proportion de films réalisés par des femmes est plus importante en France qu'en Italie (10,1% seulement), en Espagne (14,2%) et au Royaume-Uni (12,1%). En revanche, elle est bien plus faible que dans les pays scandinaves : en Suède, 30,9% des films sont réalisés par des femmes, 27,9% en Norvège, 25,4% en Finlande et 25% au Danemark.

    Des mesures pour accompagner un mouvement vers la parité

    En somme, force est de constater que les choses évoluent très lentement en matière d'égalité entre les hommes et les femmes dans le secteur cinématographique et audiovisuel. 

    Pour accompagner cette évolution, le CNC a mis en place plusieurs mesures : le "bonus parité" - un bonus de 15% attribué aux productions dont les huit postes principaux respecteront la parité, appliqué depuis le 1er janvier - l'engagement pour la création d’un observatoire de l’égalité femmes-hommes dans le cinéma et l’audiovisuel ou l'obligation d'inclure des statistiques de genre dans les dossiers d’agrément des films. Rendez-vous dans dix ans ?

    LOL, plus gros succès d'une réalisatrice française en France :

     

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