Violences conjugales : Muriel Robin et 87 célébrités s’adressent au Président Macron dans une tribune

Une semaine avant la diffusion du téléfilm Jacqueline Sauvage: c’était lui ou moi dans lequel elle interprète le rôle-titre, Muriel Robin s’associe à 87 célébrités françaises pour publier une tribune dans le Journal du Dimanche. Parmi les signataires : Pierre Niney, Amélie Mauresmo, Julien Clerc, Catherine Frot, Alex Lutz, Stéphane Plaza et Carole Bouquet.

Très ouvertement adressée au Président de la République Emmanuel Macron, cette tribune appelle au rassemblement le samedi 6 octobre 2018 devant le Palais de Justice à Paris pour la modification du texte de loi sur la légitime défense et l’évolution de la médiation pénale pour les agresseurs. Emmanuel Macron avait effectivement fait de l’égalité hommes-femmes une des priorités de son quinquennat, et le label "Grande cause nationale 2018" a été attribué à la Fédération nationale solidarité femmes (FNSF)

"Les lois existent, mais leur application est inégale. Des initiatives efficaces sont développées, mais leur déploiement repose trop souvent sur l’implication de quelques-uns. Il faut donner les moyens d’agir à ceux qui prennent en charge les femmes victimes et les hommes auteurs de ces violences."

Dans leurs revendications, la comédienne et ses cosignataires exigent une meilleure formation de tous les métiers de loi, ainsi qu’un plan d’hébergement pour les victimes. Le traitement et les peines encourues par les agresseurs doivent aussi évoluer. Enfin, un appel est lancé concernant la refonte de la loi concernant la légitime défense, problème sensible au cœur de l’affaire Jacqueline Sauvage. Sur ce point, Muriel Robin concède : "Une évolution de la loi devrait néanmoins se garder de donner le droit aux victimes de se faire justice elles-mêmes. C’est cet inextricable qu’il faut résoudre."

Après avoir subi les coups de son conjoint pendant 47 ans, Jacqueline Sauvage a abattu Norbert Marot de trois coups de fusil le 10 septembre 2012. Elle est condamnée en première instance, puis en appel, à une peine de dix ans d’emprisonnement. En 2016, sur décision du Président François Hollande, Jacqueline Sauvage a finalement bénéficié d’une "remise gracieuse" de la peine qui lui restait à purger, et a été libérée.

La bande annonce de Jacqueline Sauvage: C'était lui ou moi