"Ready Player One" (ou "Player One", pour ceux qui possèdent les premières éditions françaises), c’est le bébé d’Ernest Cline, né quant à lui le 29 mars 1972. Un auteur qui se destinait initialement au cinéma, après avoir fait ses premières classes dans un fast-food puis un vidéoclub. Comme un certain Quentin Tarantino, sauf que son scénario de Fanboys (2009), centré sur les tribulations de quatre amis bien décidés à voler une copie de Star Wars – Episode I : La Menace fantôme, reste sans suite. C’est donc dans le domaine littéraire qu’il clame son amour de la pop culture, 7ème Art inclus, et nous transporte en 2044, le temps d’une chasse au trésor dans un univers virtuel, appelé l’OASIS, au sein duquel beaucoup viennent oublier pendant un instant la pollution et la surpopulation qui frappent le monde.
Pour Wade Watts, héros du roman, l’enjeu de cette course s’élève à plusieurs milliards de dollars. Pour les lecteurs, qui le découvrent dès le mois d’août 2011, c’est un véritable raz-de-marée de références cinématographiques et vidéoludiques que leur offre Ernest Cline avec cette relecture de "Charlie et la chocolaterie" à la sauce 80-90’s. De Blade Runner à War Games, en passant par Matrix, Terminator, Pac-Man ou Y a-t-il un pilote dans l’avion ?, il y en a pour tous les goûts. À tel point que le livre, lauréat du Prix Prometheus en 2012 et encensé par divers médias, dont USA Today qui qualifie l’auteur de "geek le plus en vue de la planète", rencontre un succès immédiat et ne met pas longtemps à devenir culte.
Une aubaine pour la Warner, qui en a acquis les droits un an avant sa publication, et se lance à la recherche du réalisateur idéal pour transposer sur grand écran ce livre traduit dans vingt langues et que le Huffington Post décrit comme "le Harry Potter des adultes". Les noms de Christopher Nolan, Peter Jackson, Edgar Wright ou Robert Zemeckis circulent, mais l’heureux élu n’est autre que Steven Spielberg… dont l’œuvre est citée à maintes reprises dans le roman, à travers des références à Indiana Jones ou Les Goonies et Retour vers le futur, dont il est le producteur. Une belle façon de boucler la boucle, tout en permettant au cinéaste de renouer avec la science-fiction pour la première fois depuis La Guerre des mondes en 2005, alors qu’Ernest Cline travaille officiellement sur la suite de "Ready Player One".