AlloCiné : Le film Les dents, pipi et au lit est-il inspiré d'une histoire vraie ?
Emmanuel Gillibert, réalisateur et coscénariste : L'idée du film est venue d'un vécu. J'étais célibataire, j'ai rencontré quelqu'un qui se trouvait avoir 2 enfants de 7 et 8 ans, et je me suis retrouvé à habiter avec eux. Du jour au lendemain, je passais du stade célibataire fêtard, à beau-père dans une famille. Et un soir, j'entends « Les dents, pipi et au lit » ! Je me dis : « mais qu'est-ce qu'elle vient de dire ?! ». De là est née l'idée de confronter 2 mondes qui ne se croisent pas habituellement, le monde des célibataires endurcis fêtards, et le monde de la famille.
Arnaud Ducret : Tu verras, quand tu seras plus vieux, ça sera : Le dentier, pipi et au lit ! Ce sera la suite ! (rires)
J'aime quand il y a de vrais éclats de rire dans la salle, un peu comme lorsqu'on fait un one-man show.
Arnaud, c'est votre première tête d'affiche...
A. D. : C'est en voyant le film que je me suis rendu compte de l'ampleur du rôle. Sur le tournage, je bossais, mais c'est vrai qu'en le voyant, j'ai réalisé à quel point j'étais presque dans tous les plans. Je suis content, je suis content de l'avoir fait avec Emmanuel Gillibert. C'est un film qui est plein d'énergie, qui est frais, qui est drôle, plein de romantisme aussi.
Une des raisons pour lesquelles je voulais faire le film aussi était que j'aimais le fait que dans les gags, ça monte très haut. On ne va pas tout raconter mais il y a des gags qui sont assez forts et qui me font beaucoup rire. J'aime quand il y a de vrais éclats de rire dans la salle, un peu comme lorsqu'on fait un one-man show.
E.G. : Avec Marion Thiéry qui est coscénariste du film, on voulait une comédie qui aille effectivement très loin. Mais qui reste tout le temps réaliste, qu'on y croit tout le temps, et qui ne bascule jamais. On tire le fil, mais on ne va jamais basculer du côté soit vulgaire, soit choquant, ou autre. En revanche, on se permet des choses notamment avec les enfants, ou même entre Arnaud et Louise.
De mon côté, sur l'écriture et la réalisation, j'ai une forte influence anglo-saxonne de la comédie, américaine et anglaise. Les Américains pour ça sont très forts, ils se permettent des trucs hallucinants dans les comédies. Des trucs qui sont parfois compliqués à faire passer en France, mais parce qu'ils ont une manière de les faire. C'est ça qui m'intéressait.
On voulait une comédie qui aille effectivement très loin, mais qui reste tout le temps réaliste
Il y a une scène en particulier dans laquelle vous vous illustrez... Pourrait-on appeler ça du "air sex"?
A.D. : Oui, c'est ça, c'est du air sex, du mime de n'importe quoi. En tout cas, sachez que je me suis beaucoup amusé à la faire !
E.G. : Et on s'est beaucoup amusé à la regarder sur le tournage. Même les techniciens étaient obligés de sortir parce qu'ils rigolaient. Tout le monde était plié en quatre !
Un mot sur le choix de Louise Bourgoin...
E.G. Louise, je lui ai fait lire la toute première version du script, il y a quelques temps déjà. Elle a tout de suite dit oui, elle était sur le projet dès le début.
A.D. : Une des raisons aussi pour lesquelles j'ai voulu le faire, c'est Louise également, qui est super. Elle est très belle à l'écran, c'est une super camarade de jeu. Elle a une douceur quand on la regarde. Je trouve que le couple marche bien. Je n'aime pas dire ça, parce que ça fait mec qui se la raconte mais quand j'essaye d'être aussi spectateur, ce qui n'est pas évident, je trouve que c'est un couple qui fonctionne.
E.G. : Je voulais un couple qu'on n'attende pas, que ce ne soit pas une évidence. Peut être que ça le semble aujourd'hui, mais à la base, ça ne l'était pas. Quand on le voit à l'écran, là ça devient une évidence.
A.D. : Tu aurais pu faire Arnaud Ducret – Line Renaud ?
E.G. : Elle n'était pas libre ! (rires)
#Fun Facts - Arnaud Ducret - Saviez-vous qu'il avait joué Jacques Chirac ?