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    Cars 3 : rencontre avec les réalisateurs du film
    Emmanuel Itier
    Emmanuel Itier
    -Correspondant
    Basé à Los Angeles, Emmanuel Itier accompagne AlloCiné sur les sorties américaines, en assurant interviews/junkets et couverture d’événements US.

    Alors que le nouveau long métrage des studios Pixar, "Cars 3", débarque aujourd'hui dans les salles obscures, rencontre avec le réalisateur Brian Fee et avec le producteur Kevin Reher, qui ont signé ce nouvel opus particulièrement riche en émotions.

    2016 Disney•Pixar. All Rights Reserved.

    Quel a été le point de départ de ce troisième film ? Que pouvons-nous en attendre ?

    Kevin Reher : Nous avons fait ce film car nous avions encore beaucoup de choses à dire et à explorer avec ces personnages que tout le monde aime. Et croyez-moi, nous avons dû travailler dur pour trouver une histoire qui soit validée par Disney. Ça n’a pas été simple du tout.

    Brian Fee : Le défi, c’était de ne surtout pas se répéter. Nous ne voulions pas refaire un film d’aventure, comme avec Cars 2, mais plutôt retrouver l’émotion du premier film. Ce qui était important, c’était de poursuivre l’histoire de Flash McQueen. C’est un film sur le passage de flambeau, le fait de passer d’une génération à l’autre. Pour nous, c’était fascinant de révéler un McQueen un peu perdu et déboussolé face à la nouvelle génération et les prodiges qu'elle accomplit. Ce qui nous intéressait aussi, c’était de nous plonger dans les origines du Nascar et des courses de voitures. D’ailleurs, nous avons même des personnages dans le film qui sont inspirés par de vraies légendes du monde de la course ! C’est le cas de Junior Johnson, qui est toujours vivant et qui est un coureur des années 50-60. Ensuite, il s’est spécialisé dans la fabrication d’une liqueur qu’on appelle le "moonshine" et il a ainsi amassé une fortune !

    Est-ce particulièrement difficile de faire passer des émotions à travers des voitures ?

    Brian Fee : Je pense qu’il s’agit du même défi qu’avec une petite fille comme dans Vice Versa ou avec des jouets comme dans Toy Story. Le tour de magie à réussir, en fait, c’est de faire en sorte que le spectateur s’identifie aux personnages qu’il voit à l’écran. C’est ça, la vraie difficulté. Et avec Cars, en effet, c’est assez complexe car le "squelette" d’une voiture n’est pas forcément quelque chose d’expressif et d’émotionnel. Je pense que le plus beau compliment qu’on pourrait nous faire serait de nous dire qu’à la fin du film, on ne voit plus les voitures mais simplement les héros d’un film.

    2016 Disney•Pixar. All Rights Reserved.

    Les avancées technologiques ont dû être considérables depuis la sortie du premier Cars en 2006...

    Brian Fee : Absolument. Les softwares que nous utilisons sont de plus en plus performants, je crois que les voitures et leur environnement n'ont jamais été aussi réalistes dans un film d’animation.

    Kevin Reher : Aujourd’hui, grâce à ces softwares, je pense que nous avons vraiment réussi à donner aux "yeux" et aux "sourires" de nos voitures une "humanité" incontestable. Je crois qu’on a atteint un degré d’émotion encore inédit dans un film Cars. Les nouveaux softwares permettent de créer des images totalement photoréalistes. Vous avez l’impression de regarder de véritables voitures et pas un film d’animation. Les softwares permettant d’éclairer les véhicules ajoutent aussi au réalisme du résultat. Franchement, aujourd’hui, il n’y a plus de limites, à part le temps que cela prend pour créer ces images…

    Selon vous, qu’est-ce qui fait la particularité de Pixar en tant que studio d’animation ?

    Brian Fee : Nous sommes tous des gens ultra-passionnés et je crois que ça se sent dans nos films ! Ce n’est jamais une question d’argent ici, mais vraiment une question d’histoire, de personnages. Toutes les idées sont longuement analysées et débattues, puis on tente de viser la Lune et de décrocher les étoiles. Quand je vois tous les Oscars que nous avons gagnés, ainsi que notre succès auprès du public, je pense que le pari de Pixar est largement réussi. John Lasseter est vraiment le patron le plus passionné que je connaisse dans notre milieu ! Je crois que c’est ce qui est important, ne pas se soucier du budget ou du timing de livraison d’un film mais de son impact émotionnel pour conquérir le cœur du public. C’est ça, le secret de notre réussite.

    Propos recueillis par Emmanuel Itier en avril 2017

    Flash McQueen face à la nouvelle génération...

     

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