C’est le manager du cinéaste, Chris Roe, qui apprend la triste nouvelle au monde entier : le réalisateur s'est éteint après un court combat contre un cancer du poumon. George Romero est mort dans son sommeil, après avoir écouté une dernière fois la musique de son film favori : L’Homme Tranquille de John Ford. Le Los Angeles Times a rapidement relayé la nouvelle sur la twittosphère.
Figure de proue du film de morts-vivants, genre qu’il a créé en 1968 avec le célèbre chef d’œuvre La Nuit des Morts Vivants, George A. Romero a marqué le cinéma d’horreur au fer rouge en le modernisant et en l’accompagnant à travers la révolution du Nouvel Hollywood. Ses deux suites, Zombie et Le Jour des Morts Vivants sont eux aussi considérés comme des joyaux du genre.
Ce n’est que vingt ans plus tard qu’il retrouvera ses zombies (appellation qu’il détestait) avec Land of the Dead (le territoire des morts), qui ouvre une seconde trilogie complétée par Diary of the Dead – Chronique des morts vivants et Survival of the Dead, son dernier film en date (sorti uniquement en DVD / Blu ray en France).
C’est bien simple : sans George A. Romero, pas de The Walking Dead, pas de 28 Jours plus tard et 28 Semaines plus tard, pas de Shaun of the Dead. C’est une véritable légende du Septième Art qui s’éteint aujourd’hui et qui laisse derrière lui des millions de fans bien tristes. Son premier long métrage, La Nuit des Morts Vivants, n’a d’ailleurs jamais rapporté un centime à son auteur qui avait oublié d’y appliquer un copyright.
Romero n’a pas seulement filmé des revenants, il s’est aussi beaucoup intéressé à d’autres formes de cinéma avec des longs métrages comme le faux film de vampire Martin ou Knightriders dans lequel il mettait en scène un groupe de motards en armures du Moyen-Âge. Ses films ont souvent donné lieu à des remakes, mais n'ont jamais été égalés : La Nuit des Morts Vivants, bien sûr, en 1990, mais aussi La Nuit des fous vivants avec The Crazies en 2010.
Notre dernière interview avec le maître George A. Romero, en octobre 2009