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    Cannes 2016 - Dominique Farrugia : "chacun peut trouver une part de positif dans le cinéma"
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 13 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    A l’initiative de Jacques Attali et en accord avec le Festival de Cannes se tient aujourd'hui la 1ère édition du Festival du cinéma positif. Un événement présidé par Dominique Farrugia, qui nous a accordé une interview à cette occasion.

    C'est parti aujourd'hui pour la première édition du Festival du cinéma positif, visant à mettre en lumière et à récompenser des films engagés, qui interpellent, créent une réflexion, ou tout simplement qui sont porteur de message positif. Des colloques sont organisés et des prix seront remis au cours d'une soirée de gala. Un événement à l’initiative de Jacques Attali et la Fondation Positive Planet, présidé cette année par Dominique Farrugia. 

    Comment définiriez-vous votre vision du Cinéma positif ?

    Dominique Farrugia : Je n’ai pas de définition du Cinéma Positif parce que chacun peut trouver une part de positif dans le cinéma. Moi ce qui m’intéresse c’est de penser aux générations futures et en même temps penser à l’humain, et penser à remettre l’humain au cœur du cinéma et replacer une humanité qui m’intéresse, qui est celle de l’Homme dans le film.

    Je prends toujours comme exemple Intouchables, qui est un immense succès, notamment car il met un tétraplégique au cœur du film et au cœur de l’histoire. On peut rire avec lui, et c’est en s’amusant qu'on le remet dans la vie. Pour moi c’est ça le cinéma positif.

    Pourriez-vous nous donner quelques exemples de films vous semblant véhiculer cette vision du Cinéma positif ?

    On projette ce soir Le Dictateur de Chaplin sur la plage et c’est l’exemple même d’un cinéma positif, d’un cinéma qui est censé faire rire et qui finalement destine un message très fort et qui est un lanceur d’alerte pour l’époque puisqu’il il avait tout compris du nazisme, il s’en moquait et en même temps le dénonçait. C’est pour moi l’exemple type d’un cinéma positif. Un film comme Apocalypse Now, qui dénonçait la guerre au Vietnam et l’horreur de la guerre, est un autre exemple de film positif.

    Pourquoi cela vous tenait-il à coeur de présider cette première Journée du Cinéma positif ?

    Il est assez rare de retrouver un réalisateur et producteur de comédies au milieu de gens qui justement font un cinéma qui est plus sombre ou qui fait davantage réfléchir et qu’on puisse se dire qu’on peut trouver du positif dans la comédie aussi. C’est ce qui me tenait profondément à cœur et c’est aussi pour cela que j’ai répondu positivement à l’invitation qui m’a été faite. Nous sommes au Festival de Cannes.

    Spontanément, quel est le meilleur souvenir à vous revenir en mémoire de ce Festival ?

    Sûrement le Festival qui a suivi la sortie de la Cité de la peur, où l’on a assisté, avec Les Nuls, à un succès agréable. On revenait sur les lieux de nos crimes ; c’était il y a longtemps mais c’était un Festival vraiment amusant.

    Un mot sur vos projets après le Festival de Cannes. Vous allez tourner Sous le même toit. Pouvez-vous en dire un peu plus ?

    C’est avec Gilles Lellouche et Louise Bourgoin. C’est l’histoire d’un couple divorcé dont le mari n’arrive pas à trouver d’appartement. Il va finalement voir sa femme en lui disant: "J’ai 20% de l’appartement donc ou tu me les rachètes, ou je viens vivre dans mes 20%."

    Propos recueillis le mardi 17 mai 2016

    >>> En savoir plus sur la Journée du Cinéma Positif

    Le making-of de Bis, dernier long métrage en date réalisé par Dominique Farrugia

     

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