"Famille de merde !!!" C'est ainsi, hache à la main et s'acharnant sur l'arbre du jardin familial, que le jeune Alejandrito interrompt la partie de poker de ses parents, grands-parents et aïeux et décide de se mettre en rupture avec les siens. Car le jeune homme, futur "Jodo", rêve de poésie, d'art et de bohème, et pas de la vie rangée et sérieuse de médecin que lui promet son père.
Nous sommes dans les années 40 au Chili, et c'est l'envol d'Alejandro Jodorowsky, réalisateur culte de El Topo, La Montagne sacrée ou Santa Sangre, et récemment au centre du documentaire consacré à son Dune avorté. Avec Poesía sin fin, présenté aujourd'hui à la Quinzaine des Réalisateurs, il revient donc sur son propre parcours, ses expérimentations d'artistes et ses choix d'homme, pour vivre "comme peu avaient osé le faire : sensuellement, authentiquement, follement".