C'est une vraie ironie. En 2013, nous avions rencontré le grand réalisateur Alejandro Jodorowsky dans son repaire parisien, à l'occasion de la sortie en salle de son nouveau film, La Danza de la realidad. Un film d'ailleurs évoqué à la fin du documentaire Jodorowsky's Dune, qui sort ce mercredi en salle. Pourtant, et bien qu'il fut projeté en 2013, l'exploitation du documentaire fut bloquée par la Justice suite à une plainte de la veuve de Jean Giraud, alias Moebius. C'est donc finalement avec trois ans de retard que les spectateurs peuvent découvrir cet extraordinaire documentaire consacré à ce qui devait être "le plus grand film de SF de tous les temps".
Toujours en verve, passionné et quelque fois emporté par son sujet, Jodorowsky nous avait accordé un entretien fleuve. Des moments précieux, qui permirent de balayer avec lui une riche carrière, d'évoquer son enfance chilienne, et des sujets aussi divers que la BD, Fellini, Nicolas Winding Refn son fils spirituel (et qui d'ailleurs intervient dans le docu Jodorowsky's Dune), David Lynch, son projet avorté du film Dune, ce qu'il pense des films de super-héros, comme Iron Man "le vendeur de voitures", le cinéma asiatique... Et même Twitter ! C'est un fait : tout passionne le bouillonnant cinéaste. Mais pas que. Car Jodorowksy est un artiste qu'on pourrait dire total; tout à la fois poète, auteur de BD, peintre, scénariste, réalisateur...
Voici donc ci-dessous, notre interview fleuve de Jodorowksy, d'une vingtaine de minutes.
Et un petit bonus en rab', dans lequel Jodorowsky nous fait une petit visite guidée des bibelots peuplant son bureau. Où l'on retrouve les figurines de Freud et d'un saint colombien des narco-trafiquants entre celle de John Difool et des photos de "Mamá" Jodorowsky, ressuscitée par La Danza de la Realidad (que d'aucuns ont comparé à Amarcord). Voici les "talismans" du bureau de Jodo...
