Irène Jacob (Trois Couleurs : Rouge, Au revoir les enfants, Arnaud fait son 2ème film) revient à la chanson. Elle dévoilera le 25 mars un second album En bas de chez moi, composé avec son frère Francis Jacob.
AlloCiné vous propose de découvrir en avant-première un premier clip extrait de l'album, La Cigale, accompagné d'un entretien avec la chanteuse et comédienne.
AlloCiné : Vous revenez avec de nouvelles chansons, accompagnées d'une collection de clips. Quelle a été l'impulsion, l'étincelle, pour ce nouveau projet musical et vidéo ?
Irène Jacob : Je ne sais pas vous, mais en bas de chez moi, il y a tant de choses que je ne connais pas et quelques unes que je connais maintenant un peu. Ce deuxième disque avec mon frère Francis, a été écrit entre NY où il habite maintenant depuis 20 ans et Paris où je vis. Ce sont des cartes postales musicales et quotidiennes, juste en bas de chez nous, à un océan d’écart.
Ce sont des cartes postales musicales et quotidiennes, juste en bas de chez nous, à un océan d’écart
Vous collaborez avec votre frère. Pouvez-vous nous parler de ce lien musical qui vous unit avec votre frère ?
En bas de chez moi, ce tout nouvel album, je le vois un peu comme ça, comme une pousse nouvelle, secrète, patiente. Une approche d’abord rythmique de la part de mon frère Francis, qui vient d’une ville portuaire très métissée. On pourrait parler de world music. Francis compose, il joue, il rythme. Quant à moi, je chante en français autant que je dis dis et raconte.
Le berceau de ce lien musical, est sans doute le salon à musique de notre grand mère violoniste. C’est d’ailleurs dans cette maison bretonne, que nous avons tourné ce clip . Mais depuis, notre histoire a beaucoup voyagé d’Europe en Amérique du Nord, d’Afrique de l’ouest en Amérique du sud.
Quelles sont vos influences musicales ?
J’aime beaucoup la chanson française, je suis attentive aux paroles, j’aime aussi les standards de jazz et la musique brésilienne. Francis, travaille à New York, avec un grand groupe sénégalais et comme il vit avec une sud américaine, il adore mélanger son plaisir de la poésie française sur des rythmes empruntés à ces différentes cultures.
J’aime le rêve qui se passe autour de l’écriture d’une chanson
Diriez-vous que la comédie et la chanson sont des arts complémentaires ? La chanson, et peut être en particulier le live, vous procure-t-elle des sensations autres, voire des satisfactions autres que votre métier de comédienne ?
J’aime le rêve qui se passe autour de l’écriture d’une chanson. Puis il y a le moment où nous cherchons avec Francis comment cette chanson passe de l’étape guitare-voix, à un arrangement plus complet. C’est un équilibre très délicat et pour lequel nous prenons tout notre temps. Le disque s’est enregistré tranquillement sur un an, dans le studio de mon frère. La préparation pour un concert est encore une autre aventure.
L’ordre des chansons va raconter une histoire et comme comédienne, je me pose sur cette histoire, celle de notre relation, celle de nos souvenirs. Comme musicienne, je me pose sur les sensations physiques de la musique, le langage d’un rythme, la poésie d’une tierce majeure qui devient mineure.
Pour le théâtre ou un concert, il y a des choses en commun: habiter un espace, donner vie à une scène, échanger avec l’ autre et surtout: que quelque chose se passe !
Mon frère vient du jazz et il y a une part d’improvisation en concert, j’aime l’écoute qui concentre, les rendez vous que l’on se donne, les signes pour se comprendre, une grande exigence en décontraction et la voix laisse tout entendre. Pour le théâtre ou un concert, il y a des choses en commun: habiter un espace, donner vie à une scène, échanger avec l’ autre et surtout: que quelque chose se passe !
Quels sont vos projets ? Pouvez-vous nous dire quelques mots sur la série The Collection que vous tournez actuellement ?
En ce moment, je commence une série qui se passe en 1947 à Paris. C’est la mise en marche d’une maison de haute couture, dans un monde encore dévasté par la guerre, elle est produite par BBC et France Télévisions. Elle est écrite par Oliver Goldstick et réalisée par une réalisatrice irlandaise Derbhla Walsh. La distribution est américaine, anglaise et française. Je joue la chef d’atelier, cachée avec sa fille, Jenna Thiam, pendant les années de guerre. Il y a aussi Richard Coyle, Mamie Gummer et Alix Poisson.
>>> Album Irène Jacob, En bas de chez moi, sortie le 25 mars 2016, chez Naïve
- Site officiel d'Irène Jacob
Irène Jacob faisait récemment partie du jury du Festival du film francophone d'Angoulême, occasion pour laquelle nous l'avions interviewée