Kick-Ass / Kingsman
Même s’il s’est un peu calmé le temps de réaliser X-Men le commencement, Matthew Vaughn aime faire couler des flots d’hémoglobine pour le plus grand plaisir de ses spectateurs. Son pari, remporté avec brio dans Kick-Ass : obtenir un équilibre parfait entre ultra-violence et euphorie du public. Une fois le premier choc passé, le petit gendarme intérieur qui ne manque jamais de nous rappeler que trancher des bras au katana façon Hit Girl, ce n’est pas bien, finit par se taire, et nous laisse profiter du film sans complexe.
Le procédé se répète dans Kingsman, avec encore plus d’impertinence. Au milieu du film, on peut ainsi regarder assez longuement le personnage de Colin Firth exterminer sauvagement l’assistance d’une église, ralentis et "Free Bird" de Lynyrd Skynyrd à l’appui. Au final, on ne peut pas s’empêcher de trouver la scène ultra-jouissive, mais impossible de cautionner ce que l'on vient de voir !
Certes, le massacre est pseudo-justifié par le fait qu’on vient d’entendre les victimes énoncer des propos racistes et discriminatoires, et par le fait que Colin Firth n’est pas maître de ses actes, mais quand même, décimer des familles en costume du dimanche, ce n’est pas exactement la même chose que de dégommer des yakuzas…
La fameuse scène... décortiquée...