Adaptation
Le film est une adaptation du roman du même nom de Sébastien Japrisot. Il avait déjà été porté à l'écran en 1970 par Anatole Litvak, avec Samantha Eggar et Oliver Reed dans les rôles principaux.
Le passager de la pluie
Joann Sfar a affirmé s'être inspiré du film de 1970 de René Clément, Le passager de la pluie, avec Charles Bronson et Marlène Jobert, d'avantage que de la première adaptation de Litvak. Mélie, le personnage de Marlène Jobert, est agressée et violentée par un inconnu, comme l'héroïne du roman de Japrisot. Et, comme elle, elle s'engage dans un jeu dangereux. Le scénario avait d'ailleurs été écrit par Japrisot lui-même.
Un imaginaire personnel et collectif
Joann Sfar a affirmé ne pas avoir recherché le réalisme des décors, même si le film ne se passe pas à notre époque, mais dans les années 70. L'idée était de reproduire une ambiance pleine de ses références personnelles. Il a donc fait en sorte que les acteurs s'expriment de la même manière que ceux des films de Truffaut ou Sautet, que l'éclairage soit le même que pour un film en noir et blanc et que les vêtements ressemblent à l'idée que nous en avons.
De toutes les couleurs
L'actrice principale, Freya Mavor, devait arborer une chevelure blonde pour le rôle. Mais la veille du tournage, après une teinture ratée, elle est devenue rousse. "On s’est dit que ça ferait référence à Marlène Jobert dans Le Passager de la pluie", s'est amusé Joann Sfar.
Choix des acteurs
Pour le rôle principal, Joann Sfar cherchait une jeune femme inconnue en France, et son choix s'est porté sur Freya Mavor, encore peu identifiée par le public français. Quant au personnage du patron, le réalisateur a attribué le rôle à Benjamin Biolay, qui lui a semblé saisir immédiatement le personnage : il l'avait en effet comparé à l'ancien Président de la République Jacques Chirac, à cause de son côté séducteur. "Mais s’il est effectivement très séduisant, il y a ces moments où il n’a pas peur de verser dans le porc", s'amuse Sfar. "Ce n’est pas un hasard si parmi mes quatre comédiens principaux, il n’y en a qu’un de francophone et si les trois autres ont tous une double nationalité ou une double culture, ajoute-t-il. Et c’est ça que je contemplais. Le bizarre, le décalage..."