On ne va pas se mentir : personne n’a jamais joué à DOOM pour la force de son scénario, aussi mince qu’une feuille de papier à cigarette. Dans cette nouvelle version de DOOM (anciennement DOOM 4 d’ailleurs), l’histoire se répète donc à nouveau. L'immense centre de recherche de l'Union Aérospatiale Corporatiste sur Mars est envahi par de puissants démons, et seule une personne peut les empêcher de passer de leur monde au nôtre. Vous êtes un Marine DOOM solitaire et vous avez été activé dans un seul but : leur extermination totale. Autant dire que, comme avant, ca sera du brutal à tous les étages.
Dans la première séquence montrée durant la conférence, notre marine de l’espace préféré se frayait un chemin dans un complexe industriel qui ressemblait à une immense fonderie, et envoyait rapidement Ad Patres les hordes d’ennemis qui apparaissaient de tous les côtés. Puis il était expédié dans la seconde partie de la présentation directement en Enfer, où l’attendait un charmant comité d’accueil.
L’occasion de voir le marine utiliser diverses armes bien connues des amateurs comme le fusil à doubles canons, sans oublier la mythique tronçonneuse qui découpait amoureusement les démons se présentant devant elle. La démonstration se terminait quant à elle sur une confrontation avec un Cyberdémon de la taille d’un immeuble s’apprétant à reçevoir une salve d’une arme toute aussi culte que la tronçonneuse : le fameux BFG 9000. Ce qui n’a d’ailleurs pas manqué de soulever une vague d’enthousiasme et d’extase dans l’assistance. Et oui ! Pas de Doom digne de ce nom sans son râtelier d’armes badass, auquel même le film Doom tentait maladroitement de rendre hommage.
Le pied sur l’accélérateur, rapide, nerveux avec son gameplay à l’ancienne, sans couverture pour se protéger ni régénération de la barre de vie, ce reboot est aussi gore à souhait, notamment grâce à des sortes de "finishing moves" du marine sur ses victimes qui terminent découpées, piétinées ou écrasées avec toute la délicatesse d’un poète.
In Fine, la présentation du jeu s’est achevée avec Doom SnapMap, un éditeur -puissant et, semble-t-il, facile à utiliser- qui permettra d'allonger son expérience de jeu. Même sans expérience ni entraînement particulier, n'importe quel joueur pourra assembler puis modifier visuellement une carte, y ajouter un mode de jeu prédéfini ou entièrement personnalisé et même modifier le fonctionnement du jeu pour créer de nouvelles manières de jouer. Créations qui pourront être bien entendu mises à disposition des joueurs du monde entier.
Et maintenant, faisons un rêve : jouer à ce titre immergé par des lunettes de réalité virtuelle. Les sensations doivent être incroyables. John Carmack, l’un des papas de Doom et accessoirement un des programmeurs les plus réputés au monde, a notamment travaillé à la conception des lunettes Oculus Rift. Il y a encore une poignée d’années, il présentait à qui voulait une version modifiée d’un certain… DOOM 3.
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