Nicolas Cage et Paul Schrader refont équipe un an après The Dying of the Light pour tourner Dog eat dog, un polar adapté d'Edward Bunker. Il raconte un kidnapping organisé par trois anciens détenus à Los Angeles. Mais quand le plan tourne mal, les trois hommes se retrouvent traqués.
Edward Bunker est un romancier et scénariste américain à qui l'on doit les excellents Le Récidiviste (1976) avec Dustin Hoffman, Runaway Train (1985) et Animal Factory (2000). Doté d'un passé de criminel, jadis plus jeune détenu de la prison de St. Quentin aux Etats-Unis, il fut également consultant sur le film Heat de Michael Mann.
Paul Schrader a réussi à avoir de ses producteurs Arclight Films et Pure Dopamine le très convoité "Director's Cut", et sera donc parfaitement maître de son film, ce qui n'a pas été le cas encore très récemment (lire ci-dessous).
Nicolas Cage et Paul Schrader, une histoire tumultueuse
Leur collaboration commence en 1999, lorsque Martin Scorsese tourne A Tombeau ouvert avec Nicolas Cage. Le film est adapté par Paul Schrader d'après un roman de Joe Connely. A l'époque, Schrader veut Edward Norton pour le rôle de l'ambulancier Frank Pierce, mais Scorsese insiste pour avoir Cage. L'acteur quant à lui, accepte de tourner le film pour l'opportunité de travailler avec le réalisateur des Affranchis. Le film sera un échec complet au box office : moins de 640 000 entrées en France, et à peine plus de 16 millions de dollars aux Etats-Unis, pour un budget de 55 millions.
Schrader et Cage se retrouveront en 2014 pour le tournage de The Dying of the Light, l'histoire d'un vétéran de la CIA découvrant qu'il est atteint de démence fronto-temporale (causant des troubles du comportement et du langage). Schrader écrit et réalise le film, mais la post-production est pour le moins chaotique. Il poste alors sur son compte Facebook que le film a été "remonté, mis en musique et mixé sans que j'aie mon mot à dire".
Le film est sorti directement en VOD aux Etats-Unis, et Schrader, Cage et le producteur Nicolas Winding Refn (Drive), encouragèrent le public à ne pas voir le film, en signe de protestation. Dog eat dog devrait être l'occasion de montrer ce que le duo Cage-Shrader peut faire lorsqu'il est maître de son film. A surveiller, donc.