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19 films composent cette année la section Un Certain Regard dont le Jury est présidé par Isabella Rossellini. Force est de constater que la jeune création mondiale y est dignement représentée à travers la France bien sûr, mais aussi à travers trois autres pays à la cinématographie foisonnante : la Corée du Sud, la Roumanie et l'Inde. L'Ethiopie figure également pour la première fois de son histoire en Sélection officielle avec Lamb de Yared Zeleke.
Alias Maria de José Luis Rugeles Gracia
A travers le personnage de Maria, une adolescente de 13 ans, ce long métrage de José Luis Rugeles Gracia invite à la réflexion sur l'absurdité des conflits armés qui font rage en Colombie.
AN de Naomi Kawase
La réalisatrice japonaise, lauréate de la Caméra d'or en 1997 avec Suzaku et du Grand Prix du jury en 2007 avec La Forêt de Mogari, a cette année l'honneur de faire l'ouverture d'Un Certain Regard avec ce drame intimiste et profond, genre qu'elle maîtrise à la perfection. AN se concentre ainsi sur la relation de deux personnes qui se cherchent une raison de vivre. Elles la trouveront dans la gestion d'une minuscule boutique de pancakes...
Cemetery of Splendour de Apichatpong Weerasethakul
Cinq ans après avoir raflé la Palme d'Or avec Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures), le cinéaste thaïlandais Apichatpong Weerasethakul nous emmène à nouveau dans la jungle avec Cemetery of Splendour, l'histoire d'une compagnie de soldats atteinte par un mal étrange, une sorte de maladie du sommeil. Il sera également question de l'esprit d'une princesse et d'une femme solitaire errant dans la forêt. Si on connaît le cinéma du thaïlandais, nul doute que ce film nous entraînera dans une plongée magique, envoûtante, onirique et sensuelle au coeur de son propre imaginaire. La saveur spéciale des films d'Apichatpong réside dans sa capacité à nous faire des propositions de cinéma faites de fulgurances visuelles lorgnant allègrement du côté du fantastique.
Chauthi Koot (The Fourth Direction) de Gurvinder Singh
Le cinéaste indien Gurvinder Singh revient sur l'un des épisodes les plus sanglants de l'histoire contemporaine de son pays natal. Ayant passé son enfance à New Dehli dans les années 1980, il a été le témoin du climat de violence qui pesa sur l'Inde au cours de cette décennie pleine de bruit et de fureur. Le réalisateur donne une forme cinématographique (construction scénaristique savante, travail minutieux sur le son...) avec cette adaption d'un recueil de nouvelles de Waryam Singh Sandhu.
Comoara (The Treasure) de Corneliu Porumboiu
Caméra d’Or en 2006 pour 12h08 à l’Est de Bucarest, Prix FIPRESCI et Prix du Jury de la section Un Certain Regard pour Policier, Adjectif en 2009… Corneliu Porumboiu, réalisateur, scénariste et producteur roumain, n’est pas loin d’être "un habitué" du Festival. Peu connu du grand public (français), il compte parmi les cinéastes incontournables de son pays. Cette année, il viendra présenter cette rocambolesque chasse au trésor qui se déroule dans la Roumanie contemporaine. Cette comédie, soutenue par Arte France Cinema et HBO, confirme ainsi la vitalité d’un cinéma qui a parfois du mal à s’exporter.
Hrutar (Rams) de Grímur Hákonarson
Un vent frais islandais soufflera sur cette sélection avec ce drame rural et intimiste mettant en scène deux frères, vieux paysans qui ne se sont plus parlé depuis des années. Un jour, ils vont se retrouver contraints d'unir leurs forces pour sauver leurs élevages respectifs de moutons. Derrière la caméra, un cinéaste qui s'est notamment fait remarquer avec Sumarlandið (2010), comédie sur une famille ordinaire à la tête d'une entreprise basée sur le tourisme elfique et les sessions spirituelles.
Je suis un soldat de Laurent Larivière
Non content de briller en Compétition, le cinéma français se fait également une place de choix à Un Certain Regard avec deux films, dont ce premier long métrage signé Laurent Larivière, produit par Michel Feller et l'ancien agent artistique Dominique Besnehard. L'histoire d'une trentenaire sans le sou se retrouvant à travailler dans un chenil, plaque tournante d'un trafic de chiens en provenance des pays de l'Est, donnera l'occasion à Louise Bourgoin et à Jean-Hugues Anglade, deux acteurs peu habitués à goûter aux joies d'une Sélection officielle, de fouler le fameux tapis rouge cannois.
Kishibe No Tabi (Journey To The Shore) de Kurosawa Kiyoshi
Sans être un habitué du Festival, le Japonais Kiyoshi Kurosawa avait déjà présenté Jellyfish, Kairo et Tokyo Sonata sur la Croisette. Cinéaste inégal, il aligne depuis quelques années les réussites incontestables, dont un diptyque Shokuzai. Il revient cette année à Cannes avec une histoire de revenant, un film dans la veine de son opus précédent, Real.
Lamb de Yared Zeleke
Grâce à ce film, l'Ethiopie peut prétendre pour la première fois de son histoire à concourir en Sélection officielle à Cannes. En 2012, les festivaliers avaient craqué pour la bouille de Quvenzhané Wallis, la petite héroïne des Bêtes du sud sauvage. Cette année, le charme devrait à nouveau opérer avec Rediat Amare, jeune Ethiopien déterminé dans ce long métrage à sauver son inséparable brebis d'une mort certaine.
Las Elegidas (The Chosen Ones) de David Pablos
Formé aux Etats-Unis en réalisation grâce à une bourse, le Mexicain David Pablos fera cette année son baptême cannois. Ce film a la particularité d’être produit par le metteur en scène et acteur Diego Luna, habitué du Festival - son premier long métrage Abel avait été projeté en Séance Spéciale en 2010 - qui œuvre par ailleurs beaucoup pour le développement du cinéma mexicain.
Madonna de Shin Suwon
Parmi les trois cinéastes coréens présents cette année dans la section Un Certain Regard, il faudra compter sur Su-Won Shin. La même qui avait remporté, avec Circle Line, le Grand Prix Canal + du meilleur court métrage de la Semaine de la Critique en 2012… Le précédent long de la réalisatrice, intitulé Suneung, est sorti il y a tout juste un an chez nous et avait remporté les faveurs de la critique. Aujourd’hui, elle revient avec l'histoire d’Hae-Rim. Cette jeune infirmière, campée par Young-hee Seo tente de convaincre la famille d’une de ses patientes -Madonna, donc- de lui fournir un formulaire de consentement au don d'organe...
Maryland de Alice Winocour
En 2013, Alice Winocour avait fait forte impression avec Augustine, un premier long dévoilé en séances spéciales de la Semaine de la Critique. Deux ans plus tard, c’est dans la catégorie Un Certain Regard que la jeune réalisatrice, diplômée de la Femis, revient sur la Croisette avec Maryland, l'un des des deux candidats français de cette sélection. On y suit le parcours d'un ancien soldat, victime de syndrôme post-traumatique et chargé de protéger la femme et l'enfant d'un riche homme d'affaires libanais. Emmené par Matthias Schoenaerts et Diane Kruger, le film s’est tourné dans le sud de la France l’hiver dernier et promet une montée des marches des plus glamours.
Masaan (Fly Away Solo) de Neeraj Ghaywan
Parmi les deux films indiens présentés dans cette section figure ce récit choral dont l'action se déroule à Varanasi dans la vallée du Gange, Cité Sacrée des Hindous. Eloigné de toute imagerie bollywoodienne, ce long métrage signé Neeraj Ghaywan - qui a officié par le passé comme réalisateur de second équipe sur le surprenant polar Ugly - voit des personnages de castes différentes écartelés entre tradition et modernité. En somme, un cinéma de "troisième voie" - comme aime à l'appeler Thierry Frémaux - qui propose un regard inédit sur la société contemporaine indienne.
Mu-Roe-Han (The Shameless) de Oh Seung-Uk
La Corée du Sud, terre fertile du cinéma mondial de par son patrimoine et son côté innovant, voit régulièrement plusieurs de ses films sélectionnés à Cannes. En témoigne une fois encore le film de OH Seung-Uk, dont l’intrigue est centrée sur un détective se liant d’amitié avec la petite amie d’un chef mafieux, ceci dans le but de faire tomber ce dernier.
Nahid de Ida Panahandeh
Comme la récente sortie du nouveau film de Jafar Panahi, Taxi Teheran, en témoigne, le cinéma iranien ne cesse de se développer et pointer les maux de son pays. Avec ce premier long métrage, la jeune cinéaste Ida Panahandeh s’inscrit pleinement dans cette tendance de cinéma engagé, apportant un regard frais et lucide sur la société iranienne.
Taklub de Brillante Mendoza
Brillante Mendoza et le Festival de Cannes, c’est une longue histoire d'amour. Le cinéaste philippin revient cette année avec son nouveau film dont l’intrigue prend place au lendemain du passage du typhon Yolanda aux Philippines. Selon le metteur en scène, il s’agit surtout d’un hommage aux survivants de la catastrophe qui fit des milliers de morts en novembre 2013. Un sujet en parfaite adéquation avec son engouement à analyser sans concession la société philippine.
The Other Side de Roberto Minervini
Le cinéaste italien exilé aux USA Roberto Minervini est de retour à Cannes deux ans après avoir présenté Le Cœur battant en Séance Spéciale. Son nouveau long métrage à la limite de la fiction et du documentaire retrace l’histoire des laissés pour compte de l’Amérique profonde. Le réalisateur a posé sa caméra au cœur de la Louisiane du Nord, à Bawcomville, afin de suivre le quotidien des habitants de cette région où règnent pauvreté, chômage, drogue et violence. Minervini compte ainsi nous montrer grâce à ce film « l’autre côté », la « face cachée » de l’Amérique triomphante.
Un Etaj Mai Jos (One Floor Below) de Radu Muntean
Le cinéaste roumain Radu Muntean revient sur la Croisette cinq ans après la sélection de son film Mardi, après Noël dans cette même section Un Certain Regard. Le réalisateur signe cette fois un drame humain mettant en scène un homme d’âge mûr en proie à un dilemme cornélien après avoir été le témoin d’un meurtre. Le long-métrage bénéficie d’un budget d’un million d’euros en partie financé par la France à travers la société Les Films de l’Après-midi.
Zvizdan (The High Sun) de Dalibor Matanic
Le cinéaste croate Dalibor Matanic foulera pour la première fois de sa carrière le tapis rouge du Festival de Cannes. L’auteur signe ici une œuvre atypique, l’intrigue s’attachant à raconter trois histoires d’amour à trois époques différentes, 1991, 2001 et 2011. La première histoire parle d’un couple fuyant la guerre, la deuxième suit une jeune femme de retour dans son village et rencontrant un homme, et la dernière raconte la fuite d’un jeune homme ayant quitté sa petite-amie enceinte. Ce film en trois actes tente ainsi de dépeindre avec justesse la difficulté des relations amoureuses sur fond de haine interraciale dans une région des Balkans encore traumatisée par la guerre.
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