Les stars de Bis, ce sont bien évidemment Kad Merad et Franck Dubosc. Mais lorsqu'ils remontent dans le temps, les deux acteurs sont respectivement incarnés, le temps de quelques scènes, par Antonin Chalon et Fabian Wolfrom. Vu dans Section de recherches ou Alice Nevers, ce dernier revient sur cette expérience de tournage un peu particulière, devant la caméra de Dominique Farrugia.
AlloCiné : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots et nous expliquer comment vous êtes devenu acteur ?
Fabian Wolfrom : Je faisais un peu de théâtre à côté des cours pour le plaisir, et après le bac j’ai décidé de mettre à plat tout ce que je pensais vouloir faire et j’ai essayé, après quelques mois à l'université, de me greffer au maximum de projets possibles, rémunérés ou non, étudiants quelquefois, pour faire des images, pour apprendre et essayer de voir si je voulais et pouvais être comédien.
En multipliant ces activités j’ai eu le sentiment d’apprendre différemment que dans le laboratoire d’un cours de théâtre. J’y étais en parallèle, mais j’en partais et y revenais selon les tournages. Aujourd’hui je me suis réinscrit en fac, pour faire autre chose en plus lorsque j'en ai le temps, pour le plaisir, même si c'est la comédie qui me permet de vivre.
Vous incarnez Franck Dubosc jeune dans "Bis" : comment se passe le casting pour un tel rôle ? Vous a-t-on demandé d'imiter Franck Dubosc ?
J'ai passé ce casting de la même façon que la grande majorité des autres castings : avec un texte et une situation à jouer. Puis en rencontrant Kad et Franck, et en faisant des essais avec eux, sous l’œil attentif mais bienveillant de Dominique Farrugia. Rencontre joyeuse, productive et décontractée. Ce type est génial. On ne m'a pas demandé d'imiter Franck, ou pas explicitement : j’ai mangé des heures et des heures de ses spectacles et films. Sur le tournage j’ai essayé de vaguement jouer et marcher comme lui, enfin comme son personnage, j'ai retroussé un peu la lèvre inférieure. Mais au final mes apparitions sont brèves et si quelqu’un s’en aperçoit il est gentil.
Ces acteurs sont des machines de guerre
Comment ont été tournées les scènes face aux miroirs ?
Mon premier jour de tournage a été celui de la scène où ils se découvrent jeunes. Des essais caméra avant le tournage ont convaincu la mise en scène de tourner en même temps avec les reflets et les acteurs l'un en face de l'autre, sans fond vert. L'avantage, c'est le fun. La difficulté, pour Antonin (Kad Merad jeune) et moi, c'est que ces acteurs sont des machines de guerre, ils sont capables d’improviser cinq prises différentes. Sur les autres scènes on te demande de faire la même chose qu'eux en play-back, car ce sont leurs voix dans le film. Alors tu demandes quelle prise tu dois imiter. Seulement le montage n’est pas fait, alors c’est délicat. On a essayé de faire le job.
Un aperçu en images dans ce making-of :
Avez-vous des projets ciné ou séries ?
Quelques-uns. Mais j’ai arrêté d’en parler avant que ce soit signé car il se passe toujours des tas de choses, surtout dans les tout derniers moments. Et je suis devenu superstitieux. Néanmoins c’est un peu plus confortable, on vient un peu vers moi, quelques pros me rappellent. Je passe des castings assez régulièrement, le reste est une question de chance, d'alchimie et de choix de production, de réalisation. J'ai failli faire du théâtre, notamment dans une pièce à Paris, "Hibernatus", mais il y avait un petit problème de taille face à Jean-Luc Reichman.
Propos recueillis par Maximilien Pierrette le 19 février 2015
Fabian Wolfrom est Franck Dubosc jeune dans "Bis" :
