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    Toute première fois : "Faire une comédie romantique avec une entrée un peu particulière"
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 13 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    Raconter une histoire d’amour universelle avec une entrée un peu particulière, un "obstacle", c'est le point de départ de Toute première fois, une comédie romantique, avec un casting frais, et un humour buddy movie. Entretien avec ses réalisateurs.

    Gaumont Distribution

    AlloCiné : Quel a été le point de départ de l’histoire ? L'envie d'inverser des codes ? Etes-vous partis de choses observées dans votre entourage ? 

    Maxime Govare, co-réalisteur : C’est un mélange de plein de choses.

    Noémie Saglio, co-réalisatrice : L’idée n’était pas vraiment d’inverser les codes. On voulait absolument faire une comédie romantique, mais on voulait qu'il y ait un vrai obstacle. Car, comme dans toute comédie romantique, on sait comment ça commence, comment ça se termine... On s’est dit que le pire obstacle, c’était quand même un obstacle où la sexualité n’avait jamais été celle-là.

    M.G. : Il se trouve qu’on a des histoires dans nos entourages qui ne sont jamais exactement celles-là mais qui gravitent autour de ça. Et ça nous permettait de raconter une histoire d’amour universelle avec une entrée un peu particulière.

    Toute première fois est votre premier long métrage pour le cinéma, mais vous aviez déjà tourné ensemble un téléfilm pour Canal+. Comment s’est formé votre duo ?

    N.S. : Ce sont nos petites sœurs qui sont meilleures amies...

    M.G. : ...et qui nous ont dit qu’il faut qu’on se rencontre.

    N.S. : ... Il faut absolument que vous écriviez ensemble. On était tous les deux auteurs, mais chacun de son côté.

    M.G. : Noémie était à Londres, j’étais à Paris. Je suis venu à Londres, on s’est rencontré, on s’est super bien entendu très vite. On a commencé à écrire. On a effectivement fait un premier casting pour Canal. Un producteur nous a encouragé à faire un long. C’est quelque chose qui est venu assez naturellement. On écrit ensemble, on réalise ensemble et on en refera. Et on fait la promo ensemble.

    N.S. : On est collés ! (rires)

    Vous répartissez vous les rôles ?

    N.S. : C’est vraiment bizarre car tout le monde pense que l’un fait la structure, l’autres les vannes. C’est un échange d’énergies.

    M.G. : Certains jours, il y en a un qui va plus parler avec les comédiens, un qui va plus parler avec l’équipe technique… Le lendemain, ça peut changer. On ne se briefe pas vraiment là-dessus. On a réussi à trouver notre petite musique naturelle pour fonctionner comme ça.

    Ca permet de tester le scénario en direct…

    N.S. :  C’est génial d’être deux, surtout un garçon, une fille. On se fait les personnages. Quand on écrit, on se fait les vannes.

    M.G. : La comédie, c’est du ping-pong. Il faut être deux pour pouvoir se renvoyer le truc, voir si la réplique est la bonne. Nous, on ne comprend pas comment font les autres tous seuls ! (rires) On a besoin d’être deux !

    Est-ce qu'il a été compliqué de passer de ce téléfilm que vous avez fait pour Canal + à ce premier long? Comment ça s’est présenté ?

    N.S. : C’est long. Le temps du cinéma, c’est long.

    M.G. : A partir du moment où vous avez plus de moyens, plus de comédiens…

    N.S. : ...c’est juste plus facile.

    M.G. : Ca permet de relever un peu ses ambitions. C’est hyper agréable, c’est un fantasme pour n’importe qui, qu’on commence par un court ou un téléfilm, le but du jeu est de faire un long métrage.

    N.S. : Ce film avec Canal+ a été une grande chance.

    M.G. : C’était la nouvelle collection de Gilles Galud pour Canal, c’était un très beau tremplin.

    Le premier titre du film était Coming In. Vous avez finalement opté pour Toute première fois...

    M.G. : Il y avait un vrai argument qui était le fait qu’on avait envie que cette histoire …

    N.S. : ...soit plus universelle

    M.G. : Ce n’est pas un film militant. Ce n’est pas juste un film sur l’homosexualité. Evidemment l’homosexualité est très présente, mais ce sont des histoires d’amour contrariées. On voulait que ça soit plus large, plus vaste, que ça parle du parcours de plusieurs couples. Ca a été un choix assez logique. Et c’est assez drôle car c’est notre premier film. Du coup, Toute première fois !

    Avez-vous déjà un nouveau projet de film en duo ?

    M.G. : Oui, on a un projet ensemble chez LGM. Ce sera aussi une comédie mais dans un style très différent...

    N.S. : Une comédie familiale...

    M.G. : Toujours assez insolent, vraiment impertinent, et un peu « border »...

    N.S. : Parce qu’on ne sait pas faire, mais c’est con car on ferait vachement plus d’entrées ! (rires) Mais il faudrait qu’on arrive à rentrer dans un truc un peu plus mignon quoi !

    M.G. : Le scénario est en cours de finalisation.

    N.S. : Nous en sommes à la V2. Pour situer, nous en avons fait 14 pour Toute première fois. On aime bien quand les scénarios sont bien finis. C’est quand même un gros problème souvent de la comédie et du cinéma en général, quand on sent que le film a été fait avant que le scénario soit vraiment parfaitement fini. C’est quand même la base.

    M.G. : On prend notre temps.

    Gaumont Distribution

    Et vous avez donc un autre film en cours, sans Maxime Govare... Connasse, le film !

    M.G. : Noémie me fait des infidélités !

    N.S. : On est un couple libre !

    M.G. : Elle a fini de tourner son "Connasse"...

    N.S. : J’ai un peu enchaîné cette année. On a tourné Connasse avec Eloise Lang qui est aussi ma comparse de la série. C’est Gaumont qui distribue, LGM qui produit. On est en montage, c’est intense. Sortie 29 avril.

    Le casting de Toute première fois à Vrai ou faux :

    Propos recueillis au Festival de la comédie de l'Alpe d'Huez 2015

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