AlloCiné : Au moment de présenter Bodybuilder au public du Festival du film francophone d'Angoulême, vous avez affirmé que le cinéma était devenu une drogue pour vous, que vous ressentiez un manque...
Yolin François Gauvin : Oui, c’est une addiction. Je suis addict au bodybuilding, mais maintenant la carrière elle est finie, mais je continuerai toujours à m’entrainer. Mais je me suis aperçu que le cinéma était quelque chose de terrifiant quand le film est fini.
Pendant le tournage, on est vraiment comme un coq en pâte. Tout le monde s’occupe de vous. Il y a l’adrénaline, c’est un peu comme le sport. Il y a tout pour qu’on se sente bien, et une super équipe. Tout le monde m’a enrichi.
Mais le film fini, Roschdy Zem m’avait dit, c’est vraiment une petite mort. Après le film, on a l’impression d’avoir rêvé. La coupure est tellement nette. Ca été une petite dépression pendant pratiquement un mois, où je n’avais plus envie de rien. J’ai vu que j’étais vraiment accro. J’avais envie de recommencer un autre film tout de suite derrière pour ne pas avoir ce vide. Si on a une passion, ça nous permet de vivre, ça nous permet d’avancer dans la vie.
Je ne veux pas me cantonner aux rôles de musclés !
Envisagez-vous de faire d’autres films ?
Ce serait mon rêve. Après, tout dépendra de l’opportunité. Normalement, je dois rentrer chez moi à La Réunion au mois d’octobre. Je recommencerai du coaching, des choses comme ça. Mais c’est vrai que le cinéma m’intéresse plus. Pas dans des rôles de musclés ! Je ne veux pas me cantonner là-dedans, même si j’aime ce sport. J’ai envie de faire autre chose. J’ai vraiment envie de me dire que je suis capable de tourner un autre film, un film policier… C’est de ça dont j’ai envie, c’est le challenge que j’ai. Tout dépendra de l’offre et de la demande. Dans tous les cas, j’espère.
Propos recueillis au Festival du film francophone d'Angoulême, en août 2014
Yolin François Gauvin évoque sa première rencontre musclée avec Roschdy Zem, réalisateur de "Bodybuilder", à l'affiche depuis mercredi :