L'"usine de films amateurs" de Michel Gondry dans le 93 n'est pas morte ! Alors que la ville d'Aubervilliers s'est récemment désolidarisée du projet, estimé trop cher, le cinéaste s'accroche. Gondry a en effet défendu vendredi devant la nouvelle municipalité de la ville son projet d'espace de création gratuit et ouvert à tous, qui devait voir le jour en 2016.
Reçu par le maire communiste Pascal Beaudet, Gondry a obtenu un délai avant un abandon définitif pour que "la ville puisse élargir le plan de financement", a dit à l'AFP la municipalité. Se défendant de faire "marche arrière", la municipalité, qui n'avait pas encore rencontré le cinéaste, a proposé de "se revoir à l'automne pour avoir le temps de retravailler sur le plan de financement ou trouver un autre lieu de la commune, qui coûterait moins cher à réhabiliter." Estimée dans un premier temps à 1,8 millions d'euros, "l'usine" en coûterait, selon les nouveaux élus, 2,7 pour les travaux de désamiantage, de réhabilitation et l'installation du projet. La ville s'était engagée à participer à hauteur de 500 000 euros.
"J'étais très touché de pouvoir investir ce lieu, qui est super. Mais ça peut être ailleurs, l'important c'est que ça existe", a déclaré Michel Gondry lors d'une rencontre avec la presse en marge de son rendez-vous à la mairie. Attaché à Aubervilliers, où il est investi dans des projets culturels et cinématographiques, le réalisateur d'Eternal sunshine of the spotless mind a ajouté qu'il n'avait "pas envie d'atterrir à Saint-Cloud ou à Versailles. "J'ai été privilégié et je veux partager ça avec ceux qui n'ont pas eu ces privilèges. L'usine de films amateurs doit être l'endroit de la mixité, des rencontres, de l'amusement", a-t-il poursuivi.
En 2011, Michel Gondry faisait une visite guidée de son "usine" pour AlloCiné :