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    Cannes 2014 - Leviathan : drôle, cynique, trop glacial selon la presse ?
    Laetitia Ratane
    Laetitia Ratane
    -Rédactrice en chef adjointe
    Très tôt fascinée par le grand écran et très vite accro au petit, Laetitia grandit aux côtés des héros ciné-séries culte des années 80-90. Elle nourrit son goût des autres au contact des génies du drame psychologique, des pépites du cinéma français et... des journalistes passionnés qu’elle encadre.

    Avec "Leviathan", Andrey Zviaguintsev fait son retour à Cannes qui a déjà auréolé ses films d'un prix d'interprétation et d'un prix spécial du jury. Le réalisateur repartira-t-il avec une récompense cette année? Qu'en pense la presse?

    Pyramide Distribution

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    En bref

    De quoi ça parle ?

    Kolia habite une petite ville au bord de la mer de Barents, au nord de la Russie. Il tient un garage qui jouxte la maison où il vit avec sa jeune femme Lylia et son fils Romka qu’il a eu d’un précédent mariage. Vadim Sergeyich, le Maire de la ville, souhaite s’approprier le terrain de Kolia, sa maison et son garage. Il a des projets. Il tente d’abord de l’acheter mais Kolia ne peut pas supporter l’idée de perdre tout ce qu’il possède, non seulement le terrain mais aussi la beauté qui l’entoure depuis sa naissance. Alors Vadim Sergeyich devient plus agressif...

    5 bonnes raisons de voir le film

    • La beauté des inserts sur la Nature, qui elle, n'est la propriété de personne et que l'homme oublie pourtant d'apprécier.
    • La scène de destruction de la maison, implacable, cruelle, presque monstrueuse.
    • L'humour des scènes familiales, autour d'une bonne bouteille que l'on boit ou sur laquelle on tire. Un humour franc ou teinté d'ironie qui emporte franchement l'adhésion.
    • La réflexion cruelle mais lucide sur l'animalité de l'homme et son alliance aussi nécessaire que néfaste avec l'Etat.
    • Les acteurs au jeu sobre et rentré, douloureux, impressionnant.

    Revue de presse

    Peter Debruge / Variety : "Leviathan est le film le plus accessible et le plus naturaliste d'Andrey Zvyagintsev (...) Au final, rien ne surprendra plus les fans du réalisateur que de découvrir à quel point ce long-métrage est drôle (...) Sans appeler à des réformes profondes, Zvyagintsev pose la question suivante : jusqu'où un homme peut croire à un système qui n'a plus rien à lui offrir ?" Voir la critique complète

    Peter Bradshaw / The Guardian : "Leviathan est interprété et réalisé avec une ambition déterminée, jouant sur une lenteur délibérée et s'accélérant lors des moments de grande tension et de suspense (...) Voilà un film d'une vraie grandeur." Voir la critique complète

    Leslie Felperin / The Hollywood Reporter : "Le 4ème film d'Andrey Zviaguintsev est un thriller, une comédie sociale noire et une critique à peine voilée du régime de Poutine." Voir la critique complète

    Dan Fainaru / Screendaily : "Moins mystérieux que dans ses précédents films, Andrey Zviaguintsev ne dissimule pas ce qu'il pense et ce qu'il sait (...) Il peut se montrer cynique, critique ou simplement dégoûté dans sa volonté de prouver que la liberté de choix, ou toute autre forme de liberté d'ailleurs, dans un monde comme le nôtre, n'est que pure fiction, inventée par le pouvoir d'état et les illusions de la religion afin de garder les Hommes sous contrôle." Voir la critique complète

    Aurélien Allin / Cinemateaser : "Les sentiments des personnages de Zviaguintsev apparaissent faux, parfois incompréhensibles, évoluant au fil du vent. Si bien qu’il est virtuellement impossible de s’attacher aux personnages, de se passionner pour les enjeux, de réagir au propos du cinéaste." Voir la critique complète

    Thierry Chèze / L'Express : "(...) le respect qu'on éprouve devant une telle démarche ne suffit pas à faire taire ce sentiment qu'on a déjà vu Zvyagintsev faire mieux et plus impressionnant quand il n'oubliait pas en route la colonne vertébrale de son récit ou ne la noyait pas dans des histoires périphériques." Voir la critique complète

    Jérôme Vermelin/ Métro : "Zviaguintsev a la mauvaise manie d’étirer ses séquences pour souligner son propos – les décisions de justice, les prêches du prêtre, les beuveries – au lieu de gratter la chaire des personnages, devenus les pions d’une démonstration lucide mais bien trop glaciale." Voir la critique complète.

    Un extrait du film :

     

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