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    Cannes 2014 : L'Adieu au langage de Godard ? "Une blague", "une purge" ou "un poème" selon la presse !
    Laetitia Ratane
    Laetitia Ratane
    -Rédactrice en chef adjointe
    Très tôt fascinée par le grand écran et très vite accro au petit, Laetitia grandit aux côtés des héros ciné-séries culte des années 80-90. Elle nourrit son goût des autres au contact des génies du drame psychologique, des pépites du cinéma français et... des journalistes passionnés qu’elle encadre.

    Avec "Adieu au langage", Jean-Luc Godard, l'ex enfant terrible de la Nouvelle Vague, fait son retour en compétition officielle à Cannes... sans être présent sur la Croisette. Cette oeuvre déconcertante et étonnante a-t-elle séduit les festivaliers ?

    Wild Bunch

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    En bref

    De quoi ça parle ?

    "Le propos est simple. Une femme mariée et un homme libre se rencontrent. Ils s'aiment, se disputent, les coups pleuvent. Un chien erre entre ville et campagne. Les saisons passent. L'homme et la femme se retrouvent. Le chien se trouve entre eux. L'autre est dans l'un. L'un est dans l'autre. Et ce sont les trois personnes. L'ancien mari fait tout exploser. Un deuxième film commence. Le même que le premier. Et pourtant pas. De l'espèce humaine on passe à la métaphore. Ca finira par des aboiements. Et des cris de bébé."

    5 bonnes raisons de voir le film

    • Pour le Godard essayiste, créatif, trublion, si moderne.
    • Pour la poésie du film, sa narration et sa tonalité déconcertantes.
    • Pour la trouvaille de la surimpression en travelling, géniale.
    • Pour la diction et le jeu éthérée des godardiennes Héloïse Godet et Zoé Bruneau.
    • Parce que malgré son abstraction et son hermétisme, comme l'a crié un spectateur : Godard c'est "Forever".

    Revue de presse

    Serge Kaganski / Les Inrocks : "Adieu au langage propose un genre de montage-collage-mixage à la fois totalement déréglé et minutieusement composé entre mots et images, images et sons, extraits de films anciens et d’archives historiques, petits bricolages théâtraux et bombardement de citations piochées dans la grande bibliothèque du monde (...) Si le sens du film est incertain, sa forme est toujours aussi créative et fascinante, équivalent ciné des cut-up burroughiens ou des collages-ruptures du rap." Voir la critique complète

    David Rooney / The Hollywood Reporter : "Une partie du travail technique, en particulier des effets de glissement horizontal délibérément floues et des coupes sonores, font momentanément penser à un défaut dans l'équipement de la projection. Certains plans sont aussi extrêmements désagréables à voir." Voir la critique complète

    Jacques Morice / Télérama : "Visuellement, ce n'est pas spectaculaire, et pourtant c'est souvent plus inventif que ce qu'on a l'habitude de voir. Feuillages, paysages et visages acquièrent une autre dimension, poétique." Voir la critique complète

    Thomas Baurez / L'Express : "Adieu au langage est -excusez du gros mot- un poème cinématographique qui convoque à la fois une narration saugrenue, des élans, des citations, et plus globalement du grand n'importe quoi. Mais un n'importe quoi tellement bizarre et électrique que l'on s'y plonge sans bouder son plaisir." Voir la critique complète

    Gérard Lefort et Olivier Séguret / Libération : "C’est une blague ou quoi ? Oui, c’est une blague, un vrai gag. De ceux qui, comme dans un Charlot d’antan, nous font suffoquer de rire, nous soulagent de l’esprit de sérieux, nous vengent des nuques raides qui, au choix, embaument ..." Voir la critique complète

    Mehdi Omaïs / Métro : "L'mbitable purge de Jean-Luc Godard. (...) S’il ne trouve pas de place au palmarès cannois, nul doute que ce long métrage agaçant finira sa course dans un musée d’arts abstraits où il fera probablement plus de recettes que dans une salle obscure." Voir la critique complète

    La bande-annonce :

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