Sandrine Kiberlain, André Dussollier, © F comme film/ Arnaud Borrel
Une des obsessions du cinéaste Alain Resnais a toujours été d'inviter au sein de ses castings des... animaux : la souris qui court sur la plage de Je t'aime, je t'aime, le chat énigmatique de la fin des herbes folles, le bestiaire de Mon Oncle d'Amérique (tortue, grenouille, poisson rouge, chiot, sanglier, étoile de mer, anguille), les méduses de On connaît la chanson… Dans Aimer, boire et chanter, c'est une petite taupe qui pointe le bout de son nez :
"Elle a à voir avec ma lecture des surréalistes lorsque j’étais adolescent. J’avais retenu que si une image vous apparaissait et s’imposait encore à vous trois jours plus tard, il fallait en faire quelque chose. J’ai conservé ce conseil. L’image de la taupe m’est venue lorsque le producteur Jean-Louis Livi m’a commandé de faire un film avec Life of Riley d’Alan Ayckbourn", a expliqué le metteur en scène dans le dossier de presse du film, en poursuivant :
"Car tous mes films sont des films de commande. J’ai un excellent alibi : Igor Stravinsky, parait-il, n’a jamais écrit une note avant d’en avoir reçu commande… Donc, lorsque Jean-Louis Livi me parle de la pièce, je lui dis, spontanément : « En tout cas il y aura une taupe ». Il me répond : « J’y compte bien ». Et voilà, elle est là. Mais il ne faut en aucun cas y voir quelque symbole ou message que ce soit."