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La phrase du jour
"J’ai vu trop de films qui se ressemblent. Quand je vais au cinéma et que je vois les bandes-annonces, je me dis que ce sont les mêmes depuis 20 ans. Les films sont brillants d’un point de vue technique, mais où sont les idées, où sont les surprises ? Ce sont des copies de copies de copies. C’est distrayant, mais ça ne fait pas réfléchir."
Terry Gilliam
Le film du jour
Le Théorème Zéro de Terry Gilliam
4 ans que l’on attendait un nouveau film du réalisateur après son intriguant Imaginarium du Docteur Parnassus ! Mais notre patience n’aura pas été vaine, car c’est fidèle à lui-même et à son univers extravagant que Terry Gilliam est de retour avec son tout nouveau film : Le Théorème Zéro. Cet ovni qui oscille entre drame psychologique et film de science-fiction nous présente un monde désordonné, loufoque, un univers ayant sa logique propre et qui n’est pas sans rappeler le célèbre Brazil.
Outre un excellent David Thewlis et plusieurs petits rôles tenus par Matt Damon, Tilda Swinton et Ben Whishaw, c’est Christoph Waltz, dans un registre encore nouveau pour lui, qui est véritablement au centre du film. Interprétant l’énigmatique Leth Qohen, un informaticien victime de la société et qui cherche désespérément à découvrir le sens de la vie, le comédien autrichien, troublant et drôle à la fois, étonne une fois de plus.
Le défi qui attend le spectateur consiste à entrer dans l’univers que lui propose Terry Gilliam. Sans être assuré de comprendre tout sur tout (à l’instar du personnage principal, d’ailleurs), on est cependant certain de vivre un voyage hors du commun.
La rencontre du jour
Habillé d’une sorte de kimono et coiffé d’une longue tresse, c’est dans une allure digne d’un maître Jedi que Terry Gilliam s’avance à la rencontre des journalistes. L’air jovial, comme à son habitude, et le sourire aux lèvres, il s’installe comme à un repas entre amis, et ponctue ses réponses de grands éclats de rire…
Qu’est-ce qui vous a donné l’idée de confier le premier rôle de vôtre film à Christoph Waltz ?
"Parce qu’il est brillant ! (rires) Je l’ai rencontré très brièvement quelques semaines avant les BAFTA. Je lui ai dit : « Il faut qu’on travaille ensemble ! » C’est tout simplement un incroyable acteur. Ce que je trouve intéressant chez lui c’est qu’il était encore récemment un acteur normal, assez peu connu. Et d’un coup, à 52 ans, il devient une vraie star : c’est quelque chose de très intéressant. Quand on a parlé du rôle pour la première fois, je lui ai dit : « Ecoute, tu ne seras jamais hors champ. Tu es le film. Donc je vais te suivre. Je ne vais pas m’asseoir et te dire quoi faire. Je te demanderai ce que tu penses, je suivrai, et on bâtira le film autour de toi. » Et c’est ce qu’on a fait. J’ai rassemblé de nombreux amis avec qui j’avais envie de travailler pour compléter le casting et… on a fait un film."
Comment avez-vous décidé de reformer les Monty Python et de remonter sur scène ?
"On s’est retrouvés ensemble parce qu’on était impliqués dans une affaire de justice à Londres. On a perdu. Donc on s’est retrouvés pour discuter de ce qu’on allait faire. Nous avons soudain réalisé qu’on avait une grosse dette à rembourser. Et en passant du temps ensemble, l’idée nous est venue de nous faire de l’argent rapidement en retournant sur scène. Et c’est ce qui s’est passé. On avait prévu un seul spectacle, et les places se sont vendues en 43 secondes. On en a donc ajouté 4 de plus, et ils se sont vendus en 2 heures. Et on s’est dit : « Tiens, on se fait vraiment de l’argent, là ! Tout le monde est disponible une semaine de plus ? » Et tout le monde a dit oui. " (rires)
Quand vous regardez 20 ans en arrière, comment vous voyez-vous ? De quelle manière avez-vous changé ?
"Vous savez, il y a cette fameuse courbe dans la carrière de quelqu’un. Il y a 20 ans, j’étais en haut, et maintenant j’ai glissé en bas. (rires) C’est plus difficile pour moi d’obtenir de l’argent pour faire des films. Parce que je ferai toujours uniquement des films dont j’ai le contrôle complet, je ne laisserai le final cut à personne d’autre, ce sont mes films. C’est moi qui choisis les personnes qui prendront des décisions, à l’opposé des exécutifs qui s’inquiètent pour leur travail. Donc je m’entoure de gens intelligents et talentueux et on discute, on décide ce qu’on va faire. Mais je suis le gardien de la porte, je ne laisserai personne d’autre rentrer. C’est ça le final cut pour moi."
La scène préférée de Terry Gilliam :
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T.I.