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    25 ans de chansons Disney avec Alan Menken

    A l'occasion de la première représentation de "La Belle et la Bête : la comédie musicale" à Paris, rencontre avec le compositeur Alan Menken, qui a signé les partitions de presque tous les Disney des années 90...

    Vous ne connaissez probablement pas son visage. Vous n’avez peut-être même jamais entendu son nom. Et pourtant, il y a fort à parier que sa musique vous a bercé depuis votre plus tendre enfance et que vous connaissez par cœur certaines de ses chansons.

    Détenteur de 8 Oscars, Alan Menken est en effet le compositeur majeur des studios Disney dans les années 90, participant à écrire d’immortelles mélodies telles que "Sous l’Océan", "Histoire Eternelle" ou encore "Ce Rêve bleu".

    Alors que l’une de ses comédies musicales les plus célèbres, "La Belle et la Bête", débarque à Paris à partir d’aujourd’hui, nous avons rencontré le créateur de ces musiques qui résonnent encore dans toutes les têtes…

    Après un véritable show sur scène (on ne fait pas semblant quand il s’agit de convaincre le public français) entrecoupé de mélodies éternelles et de chansons inédites, Alan Menken s’adresse à son public et commence à nous raconter brièvement son histoire : celle d’un jeune homme de New York qui rêvait de devenir une star du rock, et que le vent du destin a emmené sur les planches de Broadway, avant de le pousser jusqu’aux portes des studios Disney.

    La suite de cette histoire, c’est en tête à tête avec l’artiste, dans sa loge, que nous l’avons entendue, alors que Menken a accepté de revenir pour nous sur les évènements marquants de sa belle carrière. 25 ans, 6 dates clés, et une magnifique aventure musicale…

    1987 : Alan Menken entre aux studios Disney, sous l’influence de son ami le parolier Howard Ashman

    © Thomas Caramelle

    Menken : Disney nous a contactés grâce à La Petite Boutique des horreurs (ndlr : le premier gros succès de Menken et d’Ashman au cinéma) et parce que nous étions de jeunes compositeurs qui savaient utiliser différents styles d’une façon qui était très à la mode. Je pense qu’ils ont vu en Howard un dramaturge au talent unique. C’est en réalité lui qui a été approché en premier. Puis il m’a demandé de monter à bord.

    Je frissonnais de plaisir à l’idée de venir travailler chez Disney, parce que j’avais grandi avec tous leurs films. C’était une opportunité incroyable.

    1990 : Sortie de La Petite Sirène, le premier Disney conçu comme une comédie musicale de Broadway, et dont Menken et Ashman ont signé la musique

    Menken : Disney voulait vraiment que nous écrivions la musique comme pour une vraie comédie musicale. Que les chansons mettent l’histoire en avant. Et c’était la bonne décision à prendre : ça les a remis sur le devant de la scène de l’animation. La Petite Sirène a vraiment établi la ligne de conduite que nous avons suivie depuis.

    De 1990 à 1997 : Disney enchaîne les triomphes et confirme son entrée dans un nouvel âge d’or. Alan Menken signe les bandes originales de La Belle et la Bête, Aladdin, Pocahontas, Le Bossu de Notre-Dame et Hercule

    Menken : C’était l’une des rares situations dans lesquels je me suis retrouvé où chacun, du directeur général de la compagnie à la personne qui balayait le sol, se sentait impliqué et souhaitait contribuer à protéger l’héritage Disney. Ils ont vraiment réussi à rassembler des gens formidables.

    1991 et 1992 : Menken collabore avec Angela Lansbury (Mrs Samovar dans La Belle et la Bête) et Robin Williams (Le Génie d’Aladdin)

    Menken : Avec Angela Lansbury, je me souviens que nous sommes arrivés au studio d’enregistrement à New York, que nous avons installé l’orchestre et que nous avons dit : « Ok, on va tenter une première prise. » C’était terminé. C’était parfait. Une prise : parfait.

    Pour Robin Williams, j’avais d’abord envie que sa voix sonne comme Fats Waller, et il avait une autre idée en tête. A Disney, ils m’ont dit : « On s’en fiche que ça sonne comme ci ou comme ça. L’important c’est qu’il soit bon. » A l’enregistrement, j’ai apporté les paroles telles que je les voulait, et puis ils m’ont dit « Ok, maintenant, si on laissait Robin improviser ? » Et Robin s’est mis à improviser comme un dingue. C’était tellement drôle ! Je ne sais pas combien de temps ça a duré, mais nous avons dû enregistrer au moins neuf prises de trucs complètement fous…

    1994 : Menken est de retour sur les planches et adapte La Belle et la Bête en comédie musicale pour Broadway

    © Thomas Caramelle

    Menken : La scène est un travail qui implique une grande collaboration. Quand vous travaillez au théâtre, vous avez les compositeurs, les paroliers, le réalisateur, le chorégraphe, le chef décorateur, la chef costumière… Tout ce monde qui travaille en même temps dans le même théâtre. Le cinéma est un peu plus compartimenté que ça. On écrit nos chansons, on les enregistre, on leur donne, ils font ce qu’ils doivent faire avec, et 6 mois après on découvre le résultat.

    2007 : Après plusieurs années, Disney fait à nouveau appel à Alan Menken pour les BO de Il était une fois et de Raiponce

    Menken : Je suis content à chaque fois qu’ils me demandent de travailler sur quelque chose. Je comprends totalement qu’ils fassent aussi appel à d’autres compositeurs. Et quand ils reviennent vers moi, c’est très flatteur, parce qu’ils ne le font pas automatiquement. C’est quelque chose du style : « Nous avons besoin du talent d’Alan pour ce film en particulier. »

    Et après ? D’autres collaborations avec Disney ?

    Menken : Ça va continuer. J’en suis sûr. Premièrement, je sais qu’il y a quelques suites de films dans les tuyaux. Mais je soupçonne aussi qu’il y aura plus. Si ce n’est pas le cas, pas de problème pour moi, mais je pense qu’il y aura plus.

    Le Top 5 des chansons d'Alan Menken

    T.I.

    A VOIR AUSSI :

    "La Belle et la Bête", version Broadway, au théâtre Mogador

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