Au-delà de son retour dans la peau (numérique) de Gollum, Andy Serkis a pris du galon à l'occasion du tournage du Hobbit, agissant comme réalisateur de seconde équipe. Pas étonnant donc de le voir à présent préparer son premier long en tant que réalisateur, soit une adaptation de La Ferme des animaux de George Orwell. Le film sera développé par The Imaginarium, studio établi à Londres et spécialisé dans la performance capture qu’ont fondé en 2011 Serkis et le producteur Jonathan Cavendish. Le dit studio a acquis les droits du récit d’Orwell, ainsi que ceux de la saga littéraire The Bone Season, de Samantha Shannon, laquelle devrait être à son tour adaptée (peut-être sous la direction, une nouvelle fois, de Serkis) après cette première production.
« Nous allons évidemment utiliser la performance capture, mais nous utilisons un mélange de procédés de tournage pour créer les environnements, » explique Andy Serkis au sujet de sa Ferme des animaux, dans lequel il pourrait également jouer : « Il se peut très bien que ce soit le cas, mais rien n’est gravé dans le marbre pour l’instant. En ce moment je me consacre surtout à la création des personnages et de l’univers du film, d’un point de vue de réalisateur. » Le néo-cinéaste devrait au passage mettre à profit son expérience au côté de Peter Jackson, en reprenant certaines techniques utilisées pour The Hobbit, comme la 3D ou le 48 images/seconde : « Ce qui est merveilleux avec le 48i/s, c’est la manière dont cela facilite l’intégration [réciproque] du live et des effets numériques ; c’est quelque chose que j’ai appris avec le tournage du Hobbit. Nous sommes tellement habitués au 24i/s et au charme du celluloid… mais à 48i/s, il devient impossible de nier l’existence de ces créations numériques dans le même cadre spatio-temporel que les prises de vues réelles. Cela fonctionne incroyablement bien. »
AG avec The Hollywood Reporter