Considéré comme le Goncourt du cinéma, le Prix Louis Delluc 2011 a été remis aujourd'hui au Havre du finlandais Aki Kaurismäki, préférée à d'autres oeuvres comme The Artist de Michel Hazanavicius, La Guerre est déclarée de Valérie Donzelli, ou encore L' Apollonide - souvenirs de la maison close de Bertrand Bonello. En compétition officielle lors du dernier festival de Cannes où il a obtenu le Prix de la Critique internationale ainsi qu'une Mention spéciale du jury oecuménique, Le Havre raconte l'histoire d'un cireur de chaussures qui prend sous son aile un jeune sans papiers perdu dans le port du Havre et recherché par la police, qui rêve de rejoindre sa mère en Angleterre. Pour André Wilms, l'un des protagonistes du film venu chercher le trophée à la place du réalisateur absent, "Ce prix récompense le seul cinéaste non français qui connaisse mieux le cinéma français que les français eux-mêmes".
La bande-annonce du "Havre"
Le Prix Louis Delluc du premier film a quant à lui été décerné à l'étonnant Donoma de Djinn Carrenard. Réalisé avec un budget de 150 euros, Donoma (qui signifie "le jour est là" en sioux) met en scène des comédiens professionnels volontaires à travers trois histoires différentes autour de l'amour. L'an dernier le Prix Delluc avait été remis au Mystères de Lisbonne de Raoul Ruiz, et le Prix du premier film à Belle épine de Rebecca Zlotowski.
Notre interview de "Donoma"
Camille Lamourette avec l'AFP