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    Cannes 2011 : On a vu "Footnote"

    Le film israélien de la commpétition, "Footnote" de Joseph Cedar, présenté ce samedi en compétition, est une étonnante comédie autour de la relation entre un universitaire et son fils.

    Footnote

    Sélection officielle - en compétition

    Réalisé par Joseph Cedar, avec Lior Ashkenazi, Shlomo Bar-Aba...

    De quoi ça parle ?

    Les Shkolnik sont chercheurs de père en fils. Alors qu’Eliezer Shkolnik, professeur puriste et misanthrope a toujours joué de malchance, son fils Uriel est reconnu par ses pairs.

    Le réalisateur

    Fils d'un scientifique primé en Israël (ce détail n'est pas anodin quand on connait le sujet du film...), Joseph Cedar est né à New York en 1968, mais sa famille est partie en Israël alors qu'il avait six ans. Après des études de philo, de théatre, et de cinéma, il signe deux longs métrages qui remportent un franc succès en Israël. Il se fait connaitre sur la scène internationale avec le suivant, Beaufort, impressionnant film de guerre primé à Berlin et nommé aux Oscars.

    Que retenir ?

    Les films qui nous viennent d'Israël -et qu'on découvre dans les grands festivals- ont le plus souvent une tonalité dramatique, donnant à voir un pays en guerre ou une société déchirée. Exemple : Beaufort, précédent opus de Cedar, un film... beau et fort, sur l'occupation par l'armée israélienne d'une forteresse du Sud-Liban. Footnot dénote. Peinture acide du milieu universitaire israélien, examen d'une relation père-fils pour le moins conflictuelle, cette comédie talmudique frénétique tente aussi de représenter à l'écran le caractère ensorcelant, obsédant, des mots, du texte. Après tout, David Fincher a prouvé qu'un sujet aussi peu cinégénique que la création d'un site internet pouvait donner lieu à un grand film. Le film de Cedar n'a ni la puissance ni la profondeur de Social Network, mais l'entreprise est suffisamment originale et stimulante pour susciter l'adhésion, en dépit d'une mise en scène trop voyante et d'une musique envahissante -on sort de la projection un peu saoulé, comme un laïc pourrait l'être après avoir écouté pendant des heures une querelle théologique. Une vraie curiosité.

    LA scène

    Le fils, Uriel, incarné par Lior Ashkenazi (le playboy de Tu marcheras sur l'eau et Mariage tardif, méconnaissable derrière sa barbe), est convoqué par le comité du Prix Israël. On l'informe que le lauréat n'est pas son père, comme annoncé par erreur, mais lui-même. Uriel hésite : doit-il accepter le prix, au risque d'humilier son père, ou y renoncer, au risque d'être définitivement grillé auprès du comité ? Un drôle de dilemme... presque aussi vertigineux que les interrogations du Pape Piccoli chez Moretti.

    Un extrait

    Julien Dokhan

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