Trois questions à Takeshi Kitano

Avec un nouveau film en salles, une rétrospective au centre Pompidou, une exposition de ses peintures, un livre en librairie... L'actualité de Takeshi Kitano est bien remplie ! Très occupé, le cinéaste japonais nous a tout de même accordés quelques minutes pour répondre à nos questions.

Avec "Takeshis'", "Glory to the Filmmaker !" et "Achille et la tortue", vous achevez un cycle sur la création artistique et sur l'autodestruction de l’artiste. Quelles en sont vos conclusions ?

Takeshi Kitano : La question ne se pose pas seulement pour les artistes mais pour toutes les personnes du monde du spectacle et du divertissement en général. Je crois que ce qui compte au final ce n’est pas forcément l’opinion du public, ce n’est pas le fait de vendre ou pas, ni de savoir combien vaut telle ou telle œuvre... Je crois que ce qui est important est de poursuivre honnêtement dans la voie de la réalisation de ce qu’on veut faire. Si on peut continuer sur cette voie, il n’y a pas de bonheur plus grand.

Parmi toutes vos activités… Quelle place donnez vous au métier de réalisateur ?

C’est vrai qu'au départ j'étais comique sur scène puis je suis devenu animateur à la télévision, acteur et enfin réalisateur. Mais quand j’étudiais à l’université, mon rêve était de devenir concepteur de moteur d’automobiles. Je suis rentré dans le monde du spectacle un peu par hasard. Et j’ai longtemps eu l’impression que cela ne correspondait pas à ce que je voulais faire. Ceci dit, je me suis finalement aperçu que je ne pouvais pas faire grand chose d’autre. Alors parmi mes différents métiers, c’est bien celui de réalisateur que je trouve le plus intéressant.