C'était le cinéaste de l'excès, des rêves et de tous les fantasmes. Federico Fellini était surtout un grand cinéaste populaire qui a marqué son époque jusqu'à ce que l'Italie lui consacre un deuil national. Le France ne lui faisait pas défaut et l'aimait aussi pour sa grand virtuosité et son amour pour les femmes. Cinquante ans après la première projection de La Dolce Vita, il était donc normal que l'hexagone lui rende hommage. Tout d'abord avec une rétrospective qu'a soigneusement préparée la Cinémathèque Française et qui sera l'occasion de revoir ses plus beaux films : ses premiers longs métrages comme La Strada, Les Vitelloni et Il Bidone, puis ses autres chef d'oeuvres tels Juliette des esprits, Satyricon, Casanova, sans oublier son oeuvre la plus autobiographique, Huit et demi, avec un Marcello Mastroianni qui interprète le double du réalisateur avec brio.
Viva il cinema !
Outre cette rétrospective, une exposition sur l'oeuvre du réalisateur italien intitulée "Fellini, la grande parade" vient d'ouvrir ses portes au musée parisien du Jeu de Paume. Au programme, un parcours en quatre parties permettant de décrypter les influences du cinéaste. Cette manifestion à ne pas manquer est le résultat de quatre années de travail entrepris par le commissaire d'exposition, Sam Stourdzé. Notons en parallèle plusieurs rencontres qui se tiendront à l'Institut italien de la culture de Paris, plusieurs ouvrages sur le "maestro" italien et la ressortie en DVD de plusieurs de ses films et de documentaires riches en anecdotes, histoires de tournage et d'informations sur ses oeuvres et parcours. De bonnes occasions de (re-)découvrir cet immense artiste disparu le 31 octobre 1993. Et pour débuter cet hommage, voici sur ce lien une interview du cinéaste lors de la conférence de presse cannoise de son film Amarcord.
Edouard Brane