AlloCiné : Wow ! Regardez tout le monde ! Voici la folie en personne qui arrive... Robin Williams !
Robin Williams : (en français) Oh, oui, oui, tu me rends fou !
Avec ce film, avez-vous appris quelque chose sur le métier de pasteur, sur la religion ?
Ce que j'ai appris de la religion, c'est qu'ils ont un fonctionnement proche du crime organisé ! (rires) Non, je plaisante. Il y a de bonnes personnes dans tous les groupes religieux. Il y a pas mal de prêtres et de pasteurs qui sont de bon conseil. Parfois, il y en a même, et c'est très bizarre, qui te donnent des conseils concernant la sexualité... Je veux dire, c'est comme demander à Quasimodo la façon dont il faut se tenir droit ! Mais vous savez, certains sont de très bons conseillers, les mariages durents... sauf à Las Vegas !
Quel est donc le meilleur conseil que vous ayez reçu de la part d'une personnalité religieuse ?
Et bien en réhabilitation, tu as vraiment besoin de l'aide de Dieu pour t'en tirer. Quand tu en sors, tu crois en un Dieu très clément. Ca aide vraiment si tu es alcoolique. C'est comme une communauté. C'est drôle, parce que même si je n'ai jamais été croyant, quand j'étais jeune, je me suis toujours intéressé aux rituels, par exemple la messe de minuit. A Detroit et à San Francisco, j'ai aussi grandi avec le gospel et c'était merveilleux. Si j'étais croyant, ce serait dans le cadre d'une Eglise ouverte et compatissante, qui serait vraiment là pour s'occuper des gens, et offrir de nombreux programmes de soutien. C'est l'idée d'entre-aide qui signifie quelque chose pour moi.
Est ce que vous croyez au Paradis et à l'Enfer ?
Et bien, en un sens, oui. On dit que quand tu es alcoolique, tu es attiré par les "flammes de l'Enfer" ! Tu crois vraiment qu'il y a un côté obscur et tu sens que ce n'est pas la bonne chose à faire. Sérieusement, je pense, de temps en temps, qu'il y a un combat en moi, entre mon bon côté et mon mauvais coté. Le mauvais disant "Allez, fais le, c'est génial !" et l'autre me conseillant de ne pas le faire. En ce qui concerne le Paradis... j'ai fais un film que personne n'a vraiment aimé et qui s'appelle Au-delà de nos rêves. Peut être s'agit-il du Paradis, mais peut-être pas. Tu parles à des gens qui ont connu la mort de près, et ils te parlent d'un long tunnel lumineux, mais peut-être qu'il s'agit d'un tunnel new-yorkais et que tu faisais route vers Brooklyn ? (rires) Oui, je pense qu'il y a une vie après la mort, et je crois en un Dieu aimant et clément.
Avez-vous appris quelque chose sur le mariage que vous ignoriez avant de jouer dans ce film ?
Pour être franc avec vous, j'en ai beaucoup plus appris sur l'honnêteté, sur le fait d'être sincère avec autrui, de toujours communiquer. Et de croire au fait que l'on peut changer en tant qu'être humain. Tu dois accepter l'autre tel qu'il est et tu dois accepter que le mariage est en gros un poussif "Je t'aime", qu'après il amène un "Qu'est ce que tu fais encore là ?" et enfin, parfois, bien plus tard, un "Quel est ton nom ?" (rires).
Comment avez-vous fais votre demande en mariage ?
Elle était enceinte ! Je lui ai dit "C'est peut être une bonne idée..." Je suis heureux qu'on ait pu tenir le coup, et je suis si heureux quand je vois ma femme et mes enfants. Je lui dis "Merci d'avoir tenté ta chance avec un enfoiré comme moi !" (rires) Sérieusement, la famille et le mariage sont deux choses fantastiques. Ce n'est pas facile de nos jours, tout est matériel, et tout va vers le virtuel. La prochaine chose après le Ipod et le Iphone, ce sera le Ilife, le Iwife, le Ichildren ! Le Iwife avec protection anti virus Iwife 2.1... Les gens se diront "Comment va ton Iwife ?" et ils répondront "J'ai la main dessus." Ils se demanderont "Est-ce qu'elle télécharge ?", et certains répondront "Oui, elle télécharge régulièrement et avec plaisir." (rires)
Propos recueillis à Los Angeles par Emmanuel Itier le 25 juillet 2007