Superman s'est envolé vers les cieux. Christopher Reeve, qui avait incarné ce super-héros au cinéma, est décédé ce dimanche 10 octobre à l'hopital de Northern Westchester, à Mount Kisco près de New York, des suites d'un arrêt cardiaque. Agé de 52 ans, l'acteur, tétraplégique depuis une chute de cheval en 1995, avait été transporté dans cet établissement après être tombé dans le coma la veille à son domicile. Il était notamment soigné pour une escarre qui s'était profondément infectée et avait affecté l'ensemble de son organisme.
Superman x 4
Né le 25 septembre 1952 à New York, Christopher Reeve étudie, tout comme son ami Robin Williams, à la prestigieuse Juilliard School of Performing Arts dans les années 70. Il est alors recruté parmi 200 acteurs, dont Clint Eastwood, Steve McQueen et Sylvester Stallone, pour interpréter en 1978 Superman dans le film de Richard Donner. Ce rôle, qu'il reprendra à trois autres reprises en 1980 (Superman II), 1983 (Superman III) et 1987 (Superman IV), lui apporte aussitôt la gloire. Prisonnier de ce personnage, il tentera de varier son jeu d'acteur en tournant sous la direction de Jeannot Szwarc le drame Quelque part dans le temps (1980), en affrontant Michael Caine dans le thriller Piège mortel (1982) et en se lançant à la recherche d'un Scoop (1988) aux côtés de Kathleen Turner et Burt Reynolds.
Une carrière brutalement interrompue
Davantage actif à la télévision, Christopher Reeve apparaît avec parcimonie sur grand écran dans les années 90. Membre d'une compagnie théâtrale dans Noises off (1992) et nouveau propriétaire de Darlington Hall dans Les Vestiges du jour (1993), il s'illustre dans le registre de l'épouvante pour les besoins du remake Le Village des damnés (1995) signé John Carpenter. Mais sa carrière d'acteur est brutalement interrompue le 27 mai 1995 par une chute de cheval, un accident au cours duquel il se brise deux vertèbres cervicales et se sectionne la moelle épinière. Paralysé au-dessous des épaules et ne pouvant respirer sans assistance, il tente un retour à l'écran en 1998 en reprenant le rôle de James Stewart dans Rear window, une version télévisée de Fenêtre sur cour. Devenu un porte-parole des grands paralysés, il avait créé une fondation à son nom pour collecter des dons afin d'encourager la recherche sur les lésions de la moelle épinière.
Guillaume Martin