Georges Lopez invité à revoir sa copie... L'instituteur, qui est coeur du documentaire Etre et avoir, réalisé par Nicolas Philibert, a été débouté ce lundi 27 septembre par le tribunal de grande instance de Paris de sa demande d'indemnisation pour "contrefaçon" et "atteinte au droit à l'image". Il réclamait 250 000 euros à titre provisionnel pour le préjudice subi. Dans son jugement, le tribunal a estimé que le film "ne reproduit pas des éléments du cours de M. Georges Lopez sur lesquels il pourrait revendiquer des droits d'auteur" et que celui-ci "n'est pas co-auteur" et "ne peut pas revendiquer les droits d'artiste-interprète."
Un succès triomphal
Représentant avec tendresse le quotidien d'une classe unique dans une école communale d'Auvergne, Etre et avoir avait été un des succès-surprises de l'année 2002, rassemblant 1,8 million de spectateurs. Projeté en Sélection officielle à Cannes, le film avait également été lauréat du prestigieux Prix Louis-Delluc. Au-delà du règlement de comptes entre le cinéaste et l'enseignant, le procès intenté par Georges Lopez avait relancé le débat autour de l'indemnisation des personnes filmées dans le cadre d'un documentaire. Ajoutons qu'en mars dernier, l'instituteur avait déjà été débouté par la Cour d'appel de Montpellier de sa demande d'indemnisation des heures de promotion auxquelles il s'était prêté après la sortie du film.
Julien Dokhan avec AFP