Bonne nouvelle pour les fans de Tsui Hark. Le réalisateur-producteur-scénariste retrouvera prochainement le chemin des plateaux, sa boîte de production Film Workshop développant deux projets d'un budget de 4 millions de dollars chacun, l'un devant être tourné fin 2003 et l'autre début 2004.
Tsui Hark roule pleins gaz
Intitulé Initial D, le premier projet de Tsui Hark est l'adaptation d'un manga et d'une série animée très populaires au Japon (le jeu vidéo sorti en juin 2003 s'est ainsi tout de suite placé en tête des ventes). L'histoire tourne autour d'un jeune livreur de tofu (prénommé Takumi Fujiwara dans le manga) qui s'adonne aux courses de voitures de rue au volant de sa modeste Toyota Corolla Trueno AE 86 et qui réalise des prouesses impressionnantes face aux Mazdza RX-7, Nissan Skyline GTR 32 et autres Mitsubishi Lancer Evo de ses concurrents. Tsui Hark peaufine actuellement le scénario en compagnie de Chi-Sing Cheung qui avait déjà signé le script de Fighter's Blues, un drame produit et interprété par Andy Lau très remarqué lors de sa sortie à Hong Kong en 2000.
Les lieux de tournage sont encore à l'étude mais aux dires du metteur en scène de The Blade, le film devrait être tourné en langue cantonaise en octobre 2003 en Chine, mais également au Japon pour certaines scènes se déroulant dans la neige. La phase du choix des acteurs et de l'équipe technique est sur le point d'être bouclée, mais l'on sait déjà que le tout jeune acteur-chanteur Edison Chen, qui avait débuté dans un petit rôle sous la direction de Takashi Miike dans Dead or alive 2 et prochainement à l'affiche de Infernal Affairs et Highbinders, devrait interpréter l'un des rôles principaux.
Retour à ses premières amours
Le second projet sur lequel planche Tsui Hark s'intitulerait Seven swords of Mount Tian, adapté d'un roman autour des arts martiaux rédigé par Lyang Yusheng, ouvrage qui a déjà débouché sur une série télévisée diffusée à la télévision chinoise. L'action se déroule au 17e siècle dans la toute jeune dynastie Qing : sept guerriers, tous fin épéistes, doivent secourir des rebelles fidèles à l'ancienne dynastie Ming... Tony Leung Ka Fai, héros de l'Amant devrait interpréter l'un des guerriers face à Charlie Yeung dans le rôle féminin principal, qui marquerait ainsi son retour sur les plateaux de tournage après six années passées loin du monde du cinéma. Le tournage, en mandarin, devrait débuter en février prochain si toutefois celui de Initial D est achevé.
Le metteur en scène hongkongais a annoncé qu'il allait amorcer un changement radical de philosophie par rapport à Legend of Zu puisque les séquences d'arts martiaux de Seven swords of Mount Tian ne s'appuieront pas sur des effets spéciaux : il veut absolument s'assurer que les combats soient le plus réels possible. C'est pourquoi il déclare que "ce serait bien si les acteurs interprétant les guerriers avaient déjà une bonne maîtrise des arts martiaux". Chi-Sing Cheung collabore également avec Tsui Hark à l'écriture de ce film.
Des suites en vue
Seven swords of Mount Tian pourrait bien aboutir à une série de plusieurs films : "Le matériau du roman est assez riche pour pouvoir faire quatre ou cinq longs métrages", explique un Tsui Hark enthousiaste qui n'exclut pas la possibilité de laisser sa place à la mise en scène pour les prochains opus de la série.
Absent des écrans français depuis Time and tide en 2001, Tsui Hark a pourtant réalisé Legend of Zu en 2002 puis la suite de Black Mask dans la foulée. Bien qu'aucune date de sortie ne soit encore annoncée pour ces films, il semblerait que la société de distribution Europa soit intéressée par une diffusion en salles de Legend of Zu. La compagnie fondée par Luc Besson, qui sortira The Eye le 27 août prochain puis le film de boxe thaïlandaise Ong-bak en 2004, confirmerait ainsi son grand intérêt pour le cinéma asiatique.
Olivier Cugny avec ScreenDaily.com