"J'étais prête à arrêter ce métier" : cette partenaire de Pierre Lottin a réussi à rebondir grâce à une comédie culte des années 80
Olivier Pallaruelo
Olivier Pallaruelo
-Journaliste cinéma / Responsable éditorial Jeux vidéo
Biberonné par la VHS et les films de genres, il délaisse volontiers la fiction pour se plonger dans le réel avec les documentaires et les sujets d'actualité. Amoureux transi du support physique, il passe aussi beaucoup de temps devant les jeux vidéo depuis sa plus tendre enfance.

Invitée au micro de l'émission "Le Monde d'Elodie" sur France Info ce lundi, à la faveur de son nouveau film, "On ira", la grande comédienne Hélène Vincent a évoqué son très difficile passage à vide dans les années 80.

C'est sous la direction du réalisateur René Allio qui lui offre son premier rôle au cinéma dans Les Camisards (1969) puis dans Pierre et Paul (1970), qu'Hélène Vincent a débuté sa carrière sur le grand écran. Elle enchaîne alors les longs métrages à un rythme soutenu en tournant notamment avec Bertrand Tavernier dans Que la fête commence en 1975 et avec Diane Kurys dans Cocktail Molotov en 1979.

Suivra une absence d'une dizaine d'années sur le grand écran, avant d'y faire un merveilleux retour sous les auspices d'Etienne Chatiliez dans la cultissime comédie La Vie est un long fleuve tranquille, en incarnant une bourgeoise coincée qui assiste à la dislocation de sa famille. Ce rôle lui vaudra le César de la meilleure actrice dans un second rôle en 1989.

"Je ne pouvais pas continuer à vivre comme ça"

En promotion pour son film On ira, en salle depuis mercredi dernier, la comédienne est justement revenu sur son passage à vide dans les années 80, au micro de l'émission Le Monde d'Élodie sur France Info, ce lundi.

"Je n'ai pas douté de mes capacités à jouer, mais j'ai été très en colère qu'on ne s'en rende pas compte. Si bien qu'il y a eu un moment juste avant La vie est un long fleuve tranquille, où je n'avais pas travaillé depuis deux ans, pas un coup de fil, nada et j'étais prête à arrêter ce métier et je voulais partir vivre à la campagne, dans un petit village de la Manche. C'était fini. Je ne pouvais pas continuer à vivre comme ça. En plus j'étais interdit bancaire et tout le bazar !"

Elle ajoute : "Là-dessus, Romain Brémond parle de moi à Étienne Chatiliez. Une fois envoyé le scénario, je le lis, je pisse de rire dans mon lit en le lisant. Je rencontre Étienne et il me raconte son film en long en large, me demande de faire des essais et il m'engage. C'est un pur miracle. Il y a eu la rencontre avec Patrice Chéreau et Jean-Pierre Vincent et il y a cette rencontre avec Étienne qui m'a ouvert un chemin possible vers le cinéma. Et je l'ai attrapé et je ne l'ai pas lâché !"

Le film sera un triomphe en salle, attirant plus de 4 millions de spectateurs. Avec 53 diffusions, il figure d'ailleurs au 13e rang des 20 films les plus diffusés à la télévision depuis 1957, selon un classement établi par le CNC en 2024.

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