Et si la fin du monde était pour 2012 ? Si aujourd’hui, on rigole de cette prophétie qui a fait rage au début des années 2000, à l’époque, c’était un tout autre sujet. Car selon le calendrier maya, le 21 décembre 2012 devait marquer la fin d’un cycle, et donc celui de la Terre.
Plusieurs chercheurs ont étudié les phénomènes qui ont été prédits et censés frapper la planète. Ils ont ainsi commenté plusieurs modifications terrestres possibles : changements cataclysmiques, inversion des pôles magnétiques, activité solaire hors norme, bouleversements climatiques et crise écologique…
Si tout cela n’est finalement pas arrivé, la prophétie maya s’est relevée être un formidable sujet de fiction dont s’est emparé Hollywood. En 2009, Roland Emmerich - spécialiste du genre à qui l’on doit notamment Independence Day et Le Jour d’après, réalise le film 2012. Et s’il n’est pas resté dans les annales - malgré des effets spéciaux particulièrement réussis - la campagne marketing qui a accompagné la sortie du film a beaucoup fait parler.
Une catastrophe au cinéma et en dehors
Columbia Pictures n’a pas fait les choses à moitié en faisant la promotion de 2012, jouant sur la peur réelle des gens pour les convaincre de venir en salles - et ça a fonctionné, le film a cartonné. Dans la première bande-annonce en langue US, dans laquelle on voit un tsunami balayer l’Himalaya, le spectateur est invité à aller chercher la vérité sur cette prophétie en ligne.
Les studios ont en parallèle lancé un “faux” site, "Institute for Human Continuity", sur lequel chacun pouvait trouver des conseils pour se préparer au mieux aux bouleversements qui allaient frapper la Terre en décembre 2012.
On pouvait également y lire que les scientifiques ont confirmé à 94% que la prophétie était réelle. Si certains ont compris qu’il ne s’agissait que d’une "blague", d’autres ont réellement paniqué en découvrant cette histoire de calendrier maya. Et la sortie du film au cinéma a continué d’alimenter cette paranoïa.
Au point de pousser la NASA à intervenir. L’agence américaine a commencé à recevoir de nombreux emails de personnes inquiètes : “L’agence reçoit tant de questions de gens terrifiés à propos de la fin du monde en 2012 que nous avons dû créer un site spécialement dédié à briser ce mythe. C’est une décision sans précédent”, avait déclaré Donald Yeomans, alors spécialiste en dynamisme des systèmes solaires à la NASA.
Fort heureusement, cette histoire s’est rapidement tassée et l’humanité a survécu à 2012. Depuis, le long-métrage de Roland Emmerich a été considéré par la NASA comme “le film de science-fiction le plus idiot jamais imaginé”. Et ça, c’est très fort.
2012 quitte Netflix le 17 janvier prochain.