Après ses études à l’université de Harvard, Bryan Stevenson aurait pu se lancer dans une carrière des plus lucratives. Il décide pourtant de se rendre en Alabama pour défendre ceux qui ont été condamnés à tort, avec le soutien d’une militante locale, Eva Ansley.
Un de ses premiers cas - le plus incendiaire - est celui de Walter McMillian qui, en 1987, est condamné à mort pour le meurtre retentissant d’une jeune fille de 18 ans. Et ce en dépit d’un grand nombre de preuves attestant de son innocence et d’un unique témoignage à son encontre provenant d’un criminel aux motivations douteuses...
Sorti fin janvier 2020 dans une indifférence polie générale, La Voie de la Justice a malheureusement été un échec financier assez saignant pour Warner, n'ayant rapporté qu'un peu plus de 50 millions de $ dans l'escarcelle de la Major. Sans mauvais jeu de mots, c'est assez injuste; l'oeuvre signée par Destin Daniel Cretton mérite une vraie réévaluation.
Solidement porté par le tandem Michael B. Jordan et Jamie Foxx, le film raconte l’histoire vraie du combat de l’avocat afro-américain Bryan Stevenson, fondateur de l’Equal Justice Initiative pour défendre les détenus les plus démunis, condamnés illégalement ou à tort à la peine de mort. Un homme brillant, pour ne pas dire admirable, qui a contribué à sortir pas moins de 140 détenus du couloir de la mort. Quatre d'entre eux font d'ailleurs une apparition dans le film.
Le personnage incarné par Jamie Foxx, malgré des preuves accablantes de son innocence, passera six ans dans une cellule de 3m², dans des conditions inhumaines. Si le film n'est certes pas un chef-d'oeuvre et qu'Hollywood s'est déjà à maintes reprises emparé d'un tel sujet, il reste un plaidoyer puissant contre la peine de mort, à l'écho toujours aussi actuel malheureusement.
Selon le Death Penalty Info center, depuis 1973, au moins 200 personnes qui avaient été condamnées à mort à tort aux États-Unis ont été disculpées. C'est dire l'ampleur du nombre d'erreurs judiciaires au pays de l'oncle Sam...