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    En tongs au pied de l'Himalaya : derrière ce titre mystérieux se cache un film touchant avec Audrey Lamy !
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 13 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    C'est sans doute le titre le plus intrigant des films sortis au cinéma cette année : "En tongs au pied de l'Himalaya". Derrière cette accroche étonnante se cache un film à la fois incroyablement poignant mais aussi drôle, avec Audrey Lamy, puissante.

    De quoi ça parle ?

    Pauline est la maman d’Andréa, 6 ans et demi, un petit garçon formidable à qui on a diagnostiqué un TSA : un « trouble du spectre autistique ». Il n’est pas vraiment au niveau mais il est toujours scolarisé et s’apprête à faire sa rentrée en grande section de maternelle.

    Pour Pauline, sans revenus fixes et récemment séparée de Fabrice, le père d’Andréa, tout semble concourir à faire de sa vie une succession d’échecs.

    Or pour Andréa, c’est une année cruciale qui va déterminer s’il peut ou non rester scolarisé et obtenir ainsi une meilleure chance de voir son état s’améliorer. Mais pour cela, Andréa a besoin de stabilité et pour Pauline, la lui apporter, c’est un peu (beaucoup) gravir l’Himalaya en tongs…

    En tongs au pied de l'Himalaya
    En tongs au pied de l'Himalaya
    Sortie : 13 novembre 2024 | 1h 33min
    De John Wax
    Avec Audrey Lamy, Nicolas Chupin, Eden Lopes
    Presse
    3,2
    Spectateurs
    4,1
    Séances (79)

    Gravir l'Himalaya en tongs ! Mais d'où vient ce titre ? Derrière cette accroche forcément intrigante se cache l'image d'un défi (au figuré) qui parait impossible. Comme l'explique Audrey Lamy, "c'est le voyage que s'apprête à faire cette maman avec son petit garçon, et les tongs, c'est parce qu'elle n'est pas équipée".

    Dans le film (et la bande-annonce), on peut entendre cet échange : "- Comment allez-vous faire pour gravir cette montagne avec lui (son fils, Andréa) ? - Le porter ?"

    Le cœur du film est là, cette relation qui se tisse entre cette maman et son fils diagnostiqué d'un trouble du spectre autistique. L'autisme est raconté du point de vue de la mère, qui doit notamment affronter les réactions de l'entourage.

    Pour qu'il y ait une vraie réflexion et de l'empathie, il faut qu'il y ait de l'humour

    "L'ambition de John [Wax, le metteur en scène] n'était pas de réaliser un film sur l'autisme mais sur une femme qui va devoir trouver du courage, de la patience et une stabilité pour vivre sereinement avec le handicap de son fils.

    Pauline n'a pas les codes et elle veut apprendre à son fils à être indépendant alors qu'elle ne l'est pas du tout. D'une certaine manière, ils ont l'un et l'autre un handicap qu'ils devront dépasser", précise la comédienne dans le dossier de presse.

    "Pour qu'il y ait une vraie réflexion et de l'empathie, il faut qu'il y ait de l'humour pour qu'il y ait un accès plus facile sur un sujet qu'on ne connait pas forcément bien", complète Audrey Lamy, sur le plateau de Quotidien.

    La touche d'humour passe bien sûr par la partition d'Audrey Lamy, qui apporte sa joie naturelle et son empathie. Un rôle très fort et touchant à la fois, sans doute l'un des plus importants de sa carrière.

    "Même si m'a carrière m'a déjà offert des rôles de combattantes dans des comédies sociales comme Les Invisibles ou La Brigade, c'est la première fois que je suis vraiment de tous les plans avec un personnage aussi fort et aussi complexe.

    Il y a chez Pauline une vraie évolution et une palette de jeu extrêmement large car elle a des contradictions et, chose plus rare pour moi, une grande part de fragilité. Un rôle comme ça, c'est un cadeau pour une actrice", indique la comédienne dans le dossier de presse.

    La touche d'humour passe aussi par plusieurs rôles secondaires, et en particulier l'humoriste Benjamin Tranié.

    Une histoire vraie inspirée du parcours d'une mère

    Précisons que le film est inspiré d'une histoire vraie, qui avait fait l'objet précédemment d'un seul en scène (peu connu, car interrompu par le confinement en mars 2020), avec justement déjà pour titre "En tongs au pied de l'Himalaya". L'autrice de ce seul en scène, Marie-Odile Weiss, a également décliné son histoire en podcast.

    Lors de la préparation du film, John Wax s’est beaucoup documenté sur l’autisme, à l’aide de documentaires et de livres. Toutefois, le réalisateur a voulu aussi raconter un pan de sa vie plus personnel à travers le personnage de la mère, Pauline, comme il l'explique :

    "Ce n’est pas un film que sur l’autisme, c’est une histoire qui raconte comment on se reconstruit quand on est une femme de 40 ans, séparée avec un enfant. Ayant deux enfants de deux femmes dont je suis séparé, c’est un sujet qui me parle."

    En tongs au pied de l'Himalaya sort au cinéma ce mercredi 13 novembre.

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