Aujourd’hui rares sont les séries à pouvoir disputer à Les Soprano le titre de "meilleure série de tous les temps". Diffusée de 1999 à 2007, la production HBO s’étalant sur six saisons a préfiguré le nouvel âge d’or de la télévision américaine, ou ce que l’on a également appelé l’époque des "hommes tourmentés" d’après le titre d’un excellent livre signé Brett Martin.
Le génie des Soprano est d’avoir su détourner les codes traditionnels de la série de mafia, pour les mélanger à ceux du drame familial. Dès le premier épisode du programme, Tony Soprano – un mafieux bourru originaire du New Jersey – est terrassé par une crise d’angoisse.
Ce dernier entame alors une thérapie auprès d’une psychanalyste (Lorraine Bracco), se confiant à cette dernière sur ses problèmes familiaux mais également ceux rencontrés avec son autre "famille", celle de son clan mafieux.
Une fin controversée
Véritable bijou d’écriture, Les Soprano a pu également compter sur un casting absolument parfait, composé notamment de James Gandolfini dans le rôle de Tony Soprano, d’Edie Falco dans celui de son épouse Carmela, ou encore de Michael Imperioli dans la peau de Christopher Moltisanti, que Tony traite comme un neveu bien qu’ils n’aient aucun lien de sang.
La diffusion du programme s’est achevée le 10 juin 2007, à l’occasion d’un final parmi les plus controversés de l’Histoire de la télévision américaine. Coup de génie pour certains, acte manqué pour d’autres, cette fin laissée volontairement ouverte ne montre pas à l’écran la mort supposée de Tony Soprano.
Près de quinze ans après la diffusion de cet épisode, un film dérivé a vu le jour sous le titre de The Many Saints of Newark. A la fois préquel officiel de la série, mais également long métrage totalement indépendant, ce film écrit par David Chase (le créateur des Soprano) se déroule dans les années 70, soit trente ans avant l’intrigue de la série.
Le personnage principal de ce préquel est Dickie Moltisanti (Alessandro Nivola), le père de Christopher. Tony Soprano, âgé d’une vingtaine d’années apparaît également dans un rôle secondaire. La production a dû se heurter à ce sujet à la lourde responsabilité de trouver un successeur au regretté James Gandolfini.
Le meilleur choix possible pour succéder à James Gandolfini
Le choix s’est finalement arrêté sur un acteur littéralement né pour jouer le rôle. Michael Gandolfini, le propre fils de l’interprète de Tony Soprano, a en effet été choisi pour prêter ses traits au jeune mafieux. La ressemblance saisissante du jeune acteur avec son père, et ses méthodes de jeu sensiblement proches, ont ainsi permis de rendre hommage au regretté comédien, sans tomber dans le piège du mimétisme.
Malgré l’événement qu’aurait dû susciter ce film dérivé de la série Les Soprano, The Many Saints of Newark n’a pas été un succès en salles. Sorti dans un contexte difficile (repoussé plusieurs fois à cause du Covid, le film est sorti en simultané au cinéma et sur HBO Max), le long métrage n’a rapporté que 13 millions de dollars dans le monde sur un budget de 50 millions.
Maigre consolation : The Many Saints of Newark a cartonné en streaming. Dès sa première semaine, le film a battu des records d’audiences, générant des millions de visionnages sur le territoire américain. Son échec en salles n’était donc qu’un simple accident de parcours, probablement causé par le contexte sanitaire.
The Many Saints of Newark, dérivé de la célèbre série Les Soprano, est à retrouver dès à présent sur Netflix.
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