La Haye, sous l’occupation allemande. Lorsque sa cachette est détruite par une bombe, la belle chanteuse Rachel Stein tente, avec un groupe de juifs, de gagner la Hollande Méridionale, déjà libérée. Mais une patrouille allemande les intercepte.
Tous les réfugiés sont abattus sauf Rachel. Elle rejoint alors la Résistance et, sous le nom d’Ellis de Vries, infiltre le service de renseignements allemand et réussit à se lier avec l’officier Müntze qui lui offre un emploi…
Formidable film sorti en 2006 qui révélait aux yeux du grand public une remarquable Carice Van Houten promise à un bel avenir, Black Book marquait le retour de Paul Verhoeven dans son pays natal, la Hollande, 29 ans aussi après avoir mis en scène un autre puissant drame ayant pour toile de fond la Seconde Guerre mondiale, Le Choix du destin.
Un projet que le cinéaste avait aussi maturé durant plus de vingt ans : "L'idée de base a toujours été la même: un groupe de juifs est trahi et tué en tentant de franchir le delta du Biesboch et le personnage central se lance à la poursuite du traître" expliquait Verhoeven.
Un authentique modèle d'origine
"Originellement, notre protagoniste était un homme, ce qui posait un problème : comment lui faire infiltrer de façon crédible le commandement allemand? Gerard Soeteman a trouvé la solution en faisant de notre héros une femme". Si le personnage incarné par Carice Van Houten est fictif, il est en revanche tout à fait inspiré par une authentique héroïne de la Résistance. Une femme du nom de Hélène Moszkiewiez.
D'origine belge et âgée de 20 ans au début des années 40, fille d'un tailleur juif, elle fut recrutée par les services secrets londoniens. Parlant couramment allemand, elle fut désignée pour infiltrer rien de moins que le QG de la Gestapo de Bruxelles. Une mission absolument incroyable qui dura deux ans. Elle racontera ses exploits dans une autobiographie, Ma guerre dans la Gestapo, qui sera publiée en France en 1992.
Black Book, à voir (ou revoir !) sur la plateforme MAX.