Pulp (pulp) : 1. Partie charnue, molle du corps. 2. Livre ou magazine sur des sujets « à sensation », imprimé sur du papier bon marché. Il y a de l’un, de l’autre, et bien davantage dans cet opus très noir et terriblement intemporel, qui a propulsé Tarantino aux sommets du firmament du Septième Art.
Avec ses malfrats amateurs de burgers, danseurs à leurs heures perdues et autres braqueurs en tout genre, Quentin Tarantino a complètement retourné les festivaliers cannois de 1994 qui lui ont remis la très convoitée Palme d’or. 30 ans plus tard, l'aura du film est plus que jamais intact.
Parmi la pléiade de talents peuplant l'univers survolté, déjanté et violent de Q.T., on garde une place de choix pour Christopher Walken.
Pas facile de s'imposer dans une scène. Surtout si on en a vraiment qu'une seule dans un film, et qu'elle ne fait, parfois, pas toujours avancer l'intrigue principale. Mais à ce petit jeu là, Walken est absolument imbattable. On avait déjà eu un avant-goût de son talent un an avant Pulp Fiction, dans True Romance, du regretté Tony Scott, où l'acteur apparaissait le temps d'une fabuleuse scène sous les traits du chef mafieux Vincent Cocotti, qui venait interroger en personne un Dennis Hopper sacrément mal en point.
Dans Pulp Fiction, il vole là encore la vedette le temps d'une scène, cette fois-ci sous les traits du capitaine Koons, qui transmet à un tout jeune Butch la montre en or de son père, mort dans un camp de prisonniers au Viêtnam.
Revoici cette scène culte, pour le plaisir...
Le temps d'une scène d'à peine plus de 4 min, et un génial monologue, Walken se révèle encore une fois brillant, dans son récit sur la manière dont il a réussi à garder au chaud cette fameuse montre à gousset.
Petite anecdote d'ailleurs à propos de cette séquence : Walken déclara qu'il consommait de la sauce piquante entre les prises de cette scène pour éviter d'avoir la bouche sèche à force de parler !